Citations sur Panorama des idées philosophiques (38)
Les idées de l’Orient peuvent guider tout homme vers la compréhension de la réalité profonde et de la vie. Moins ouvertes à la rationalité que celles de la Grèce, elles fournissent un trésor spirituel authentique et ne peuvent qu’enrichir ceux qu’attire la recherche de l’esprit.
L’homme est composé d’un corps grossier qui se désagrège à la mort, d’un corps subtil et invisible et de l’âme, élément immatériel, l’âtman. Corps subtil et âtman vont de réincarnation en réincarnation. La renaissance s’effectue dans une condition déterminée par la loi du karma : l’ensemble des actes de l’existence d’un homme le suit dans la mort et fixe la condition, royale ou pauvre, de sa vie nouvelle. La crainte de cette réincarnation sans fin hante toute la pensée indienne.
Philosophiquement, la recherche n’a pas un centre, mais une pluralité de noyaux. L’historien des idées philosophiques doit s’attacher à des mondes multiples, exprimer la pluralité des temps et reconnaître que personne n’a découvert la philosophie comme Christophe Colomb l’Amérique.
Il n’existe pourtant pas, à proprement parler, de philosophie en tant que corps de doctrines relativement autonomes, dans d’autres civilisations que celles issues, pour l’essentiel, de la pensée grecque antique.
E Loin de dévoiler le sens ultime du réel, l’idée philosophique est un cheminement, une question, une « aventure spirituelle », en quelque sorte : elle suscite des pensées, elle oriente souvent l’action collective. Dans ses interrogations, l’idée philosophique s’efforce d’explorer le monde et les choses.
La philosophie ? Un mot équivoque, souvent chargé d’affects, de répulsions ou de sympathies, un mot qui inquiète ou rassure : en bref, un terme ambigu, parfois entendu dans un sens très large ou très vague – une certaine vision du monde –, le terme de « philosophie » est parfois aussi, toujours en une acception non spécialisée, utilisé comme synonyme de sagesse résignée.
« Les idées gouvernent le monde » disait, au xixe siècle, Auguste Comte. N’est-ce pas au nom de la liberté, du progrès, du bonheur, que des masses immenses d’hommes se sont mises en mouvement ? Si l’univers des idées excède largement le domaine philosophique, peu d’entre elles ont modelé les civilisations de manière aussi profonde, particulièrement la civilisation occidentale, que celles issues de la philosophie. Parcourir ce champ des idées philosophiques, c’est parvenir à une compréhension réelle des racines de notre culture.
La règle d’or de l’éthique ? La juste mesure, le milieu adéquat, la recherche de la bonne moyenne. Ainsi le courage est-il équilibre entre lâcheté et témérité. Un bon équilibre entre deux excès assure donc les exigences de la moralité et de l’éthique. Le bonheur est ainsi éloigné des extrêmes.
Le Beau, l’Amour, l’Idée : autant d’apports qui vont bouleverser la philosophie occidentale. De Platon à nos jours, que d’influences exercées ! Au iie siècle apr. J.-C., Plotin se réfère au Bien transcendant de la République. Saint Augustin exprime ensuite la révélation biblique dans un langage platonicien. À la Renaissance, l’Académie florentine de Marsile Ficin (1433-1499) est centrée autour de la figure de Platon.
Tout d’abord, l’égalité de fonction de l’homme et de la femme : les filles recevront la même éducation que les garçons et l’on pourra recruter le personnel gouvernemental parmi les jeunes filles. Les deux sexes sont donc appelés à recevoir la même instruction et à remplir les mêmes fonctions.
La justice règne quand les trois ordres remplissent leurs fonctions et qu’est sauvegardée l’unité de la cité, guérie par le « philosophe-roi », qui connaît le juste en soi et préserve ainsi la communauté de la décadence.