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Critique de MarcelineBodier


La maison est le troisième livre de Leo Rutra que je lis, et une fois de plus, j'ai été prise au piège. Si je vous dis "auteur diabolique" et "conteur né", vous pensez Stephen King ? Vous avez raison, mais maintenant, vous pourrez aussi penser Leo Rutra.

Oui, car comme l'auteur de Bazaar, c'est un conteur né. C'est-à-dire un auteur qu'on suit quoi qu'il raconte, juste parce qu'il sait comment nous emmener dans une histoire qui s'amorce insensiblement, où on s'attache à des personnages avec qui il prend le temps de nous laisser vivre, jusqu'au moment où on est pris dans cette délicieuse contradiction où on sait qu'on ne pourra plus s'arrêter, alors qu'on le devrait. J'en ai déjà parlé au sujet de Coup de poker... et c'est de nouveau vrai pour La maison.

Comme l'auteur de Simetierre, il n'a pas peur d'emmener ses lecteurs dans le cauchemar, parce qu'il sait qu'ils ne pourront pas lui résister. On est prévenu, la réputation de l'auteur l'a précédé ; et pourtant, on ouvre le livre, on tombe dedans, on jure qu'on ne nous y reprendra plus, et on empoigne le suivant. L'histoire de la maison bascule dans l'horreur, je savais qu'il en serait ainsi, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter le livre et de le dévorer...

Comme l'auteur de Carrie, c'est un auteur qui peut s'offrir des incursions dans le surnaturel. Leo Rutra inaugure ce nouveau chapitre avec La maison. C'est là que pour ma part, j'ai moins adhéré : je ne suis pas adepte du surnaturel. Pour d'autres, ce sera une raison de se ruer sur le roman, tandis que pour moi, c'est l'inverse. Et pourtant... le miracle, c'est que malgré cela, j'ai dévoré la deuxième partie du livre autant que la première. Plus étrange encore, je l'ai dévorée alors qu'il est théoriquement possible d'arrêter le livre à mi-parcours : on aurait l'histoire croisée de deux femmes, de deux renaissances, écrites avec une tension qui aurait finalement trouvé un happy end. Mais bien sûr, il est hors de question de s'arrêter là... même si on passe la deuxième moitié du livre à se maudire.

Je pourrais arrêter ce commentaire ici. Mais la fin recèle une surprise de taille, que je ne vais bien sûr pas révéler, mais dont il faut bien que quelqu'un commence à parler, puisque l'auteur n'a manifestement rien prévu pour amorcer une communauté de lecteurs autour du mystère qu'il leur a pourtant concocté... Disons qu'à la fin, il y a un texte codé (qui a toute sa place dans l'histoire). On peut le regarder en diagonale et passer à la suite, comme je l'ai fait dans un premier temps. On constate ensuite que le texte n'est pas décodé, que cela n'empêche pas le dénouement, et on peut rester avec sa perplexité. Mais dans un deuxième temps, je vous conseille très fortement de revenir à ce texte et de chercher dans les pages qui le suivent un terme semé au milieu d'un fantasme culinaire complètement déplacé (vous le verrez forcément). Oui, vous m'avez bien lue : car sorti de son contexte, ce terme donne la clé pour décoder le texte... Commence alors un décodage fastidieux, que j'ai fait, que d'autres feront et -je n'en doute pas- mettront en ligne sur un blog, et qu'on ne regrette pas d'avoir mené à terme car il éclaire soudain les phénomènes surnaturels du livre d'un jour totalement inattendu. Vous n'avez rien compris à mes dernières phrases ? C'est normal. Mais lisez La maison, revenez à mon commentaire, et vous comprendrez tout. La légende est en marche !
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