Les gens ne pouvaient ils pas accepter ce que nous étions ? Nous n’étions pas si différents d’eux, nous étions humains comme eux, avec le même sang, les mêmes envies de bonheur simple, les mêmes battement de cœur sauf que dans mon cas il battait pour un homme. Une bonne partie de la société avait encore du mal avec nous, malgré la nouvelle législation qui autorisait le mariage gay.
« — Tu n’as rien, je peux te rendre ta liberté. L’informais-je en voulant le reposer sur le sol enneigé.
Il ne semblait pas décider à partir et se mit à ronronner dans mes bras.
— D’accord ! Je t’emmène chez moi ! Mais pas de bêtises, pas de coup de griffes et je te donne un toit et à manger pour ce soir.
Je le serrais contre moi et repris la marche vers mon appartement en appréciant qu’il se love doucement contre moi. J’aimais la sensation de sa tête fouissant dans mon foulard pour chercher la chaleur de mon cou. J’avais presque l’impression qu’il tentait de s’imprégner de mon odeur, de se fondre en moi de peur de me perdre. Cela me fit sourire. »