Citations sur L’été meurt jeune (65)
La fin de la jeunesse m’attendait dans la chambre, sous la forme d’une confession qui ne contenait pas de péché, mais pour laquelle, et peut-être pour cette raison précisément, il n’existait pas d’absolution.
Viola s'approcha, à pas légers. Elle posa ses mains sur le rebord de la fenêtre et me fixa, silencieuse. La lumière inondait ses yeux, et on pouvait voir toutes les paillettes grises qui constellaient ses iris verts. Sa présence distillait une beauté calme. Viola me faisait du bien.
"Nous, on domine, dis-je en regardant dehors.
- Le village est à nos pieds", dit Viola, en suivant le scénario.
Utilisons le pacte proposai-je. Allons chez Mimmo et organisons la vengeance. Nous avons juré sur notre sang
Elle souriait, et rien au monde ne semblait pouvoir atteindre sa bonne humeur. Pourtant, sur ce visage rond et sain, à travers les expressions distraite, trop souvent confondues avec la joie et la stupeur spontanées des nouveau-nés, on devinait par moment une tristesse infinie
Le son du soleil qui rebondit sur les pavés. La chaleur qui bourdonne dans les oreilles, les ruelles qui se hissent entre les maisons blanches et nous, tels trois petits soldats en marche, toujours le même parcours, dix minutes et on se retrouvait au point de départ – notre monde en miniature, notre monde sur mesure. Les appartements où nous vivions étaient des lieux réservés aux aspects pratiques de notre existence ; mais les ruelles étaient notre maison, et la place notre salon.
La vie est ce qui t’arrive entre la naissance et la mort. Tu ne choisis pas vraiment. Les personnes et les événements s’accrochent à toi, aveugles, tenaces, et au fil du parcours des choses restent, d’autres s’ajoutent, tu en perds la plupart, puis tu perds tout.
le son du soleil qui rebondit sur les pavés.
Je pensai que le malheur était une punition à laquelle on ne pouvait pas échapper, doté d'une capacité d'adaptation infaillible. Il adhérait à la vie des gens sans laisser de vides, et personne ne pouvait se dire en sécurité. (p. 141)
La vie est ce qui t'arrive entre la naissance et la mort. Tu ne choisis pas vraiment. Les personnes et les événements s'accrochent à toi, aveugles, tenaces, et au fil du parcours des choses restent, d'autres s'ajoutent, tu en perds la plupart, puis tu perds tout. (p. 27)
« Quand on est seul, les choses nous arrivent toutes entières.
En théorie, cette règle devrait valoir aussi pour le bonheur, mais elle n’y parvient pas à cause de ce mot——seul——-autour duquel le bonheur, qu’on a beau arranger, étirer, border, achoppe toujours » ...