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Critique de magalibertrand


Le voilà enfin ce beau roman au nom de fleur, le Prix Jean Anglade du Premier Roman de cette curieuse année qui a vu le jour en plein confinement, dans l'étroitesse d'un écran de visioconférence où chaque membre du jury, dont j'étais, a tâché de faire entrer au mieux l'ampleur de son enthousiasme pour ce très beau texte qui semblait ouvrir soudain une large fenêtre donnant sur des espaces infinis et le parfum des cimes.
"Nous sommes les chardons", c'est la déclaration fervente et militante qu'Antonin Sabot fait au monde par la voix de son personnage. Martin, aux pas de qui on s'attache très naturellement avec intérêt, est de ces coeurs purs et de ces âmes claires dont la droiture n'avait jamais été rabotée aux reliefs acérés des compromis sociaux et des demi-mesures qu'impose la cohabitation avec ses pareils. Son père l'en avait soustrait depuis son plus jeune âge, or, à la mort brutale de celui-ci, livré à lui-même, il sera forcé d'en découvrir tous les aspects, y compris les plus inattendus.
Plus nuancé qu'il y paraît, le propos d'Antoine Sabot est porté par une plume déjà ferme en ce premier roman et dotée d'une personnalité dont la beauté n'est pas sans rappeler celle d'un Franck Bouysse, excusez du peu.
Laissez ces chardons-là piquer votre curiosité et vous entraîner hors des sentiers battus, dans les escarpements où l'on croit sentir le vent sur son visage et les cailloux sous ses semelles, entre une nature exigeante mais généreuse et une urbanité à la fausse simplicité, révélant chacune , tour à tour, leur part de beauté et de cruauté.
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