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Citations sur Une petite fille silencieuse (5)

Le mouvement que fait dans la fenêtre tout un feuillage d’arbre
Immobile à des moments, puis soudain
Comme emporté presque pressant,
C’est sans rapport sans doute avec toi qui n’es plus rien mais
Tu aimais t’asseoir aussi devant le monde qui respire.
Il respire encore et dans ses mouvements d’arbre
Est-ce que j’ai tort d’entendre ton affection d’enfant qui s’inquiète ?
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Tu n’apparais pas bien sûr dans tous les paysages. Mais à l’occasion te voilà dans n’importe lequel d’entre eux. Apparaître n’est d’ailleurs pas le mot qui convient.
Presque toujours c’est à cause de quelque chose d’un peu vif : une déchirure du bleu entre les toits, ou l’ensoleillement brusque d’un immeuble alors qu’il va pleuvoir.
Une sorte de bonheur se mêle à la plus grande présence des choses. Je ne peux pourtant pas dire que tu sois là. Mais c’est comme si tu m’avais quitté il y a un instant ; ou bien je t’imagine restée seule à la maison.
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Si c’est un secret ou rien
Qu’il y a dans le mot mort, moins ou plus qu’un mot, comment savoir ?
Le passage d’un poumon respirant à la raideur d’un corps
Installe quelque chose de muet.
Ce que décrit le mot mourir
S’absente entre des buées sur notre cœur et soudain
L’immobile continuité d’une jambe, et du reste.
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Parfois le plaisir qu’on a est grand (même s’il est un leurre)
A soudain rougir devant le sourire nu du monde.
A cause de ces moments la peur de mourir se perd :
Je vous aime vivants dans le temps qui s’en ira sans moi.
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Dans la Toussaint grise ton visage est quelque part
Parmi les couleurs (douceur et violence) des chrysanthèmes
Que j’imagine dans les stands, montés pour l’occasion,
D’un marché aux fleurs ; tout à l’heure
J’irai faire un tour en cet endroit qui t’a été familier
Le boulevard Edgar-Quinet, les allées du cimetière Montparnasse.
Tu n’es plus que de la poussière d’os
Dispersée dans l’herbe et les parterres d’une ferme en Vendée,
Qu’un peu de fumée perdue dans l’année 1980
Entre d’anciennes manufactures et les érables de la Nouvelle-Angleterre ;
Dans Paris que tu aimais, le calendrier
A des mouvements de la grande cape qui t’emportait tous les jours à l’école.
Tout ça que voilà dit, décousu, comme au loin
Ta vie sourire et colère, ton cœur bouleversé, ton calme.
Et rien dans la vaine musique des poèmes !
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