Oui, c'est un moment bien particulier que celui où l'on trouve entre les pages d'un livre cette trace fossile, la liste de courses, un ticket de caisse, ou de métro, une image, quelque chose ayant appartenu à la vraie vie. Quelque chose placé là intentionnellement ou non, abandonné. Il ne faut surtout pas l'enlever, le petit caillou blanc du passé, le bout d'une autre vie. Il faut le laisser dormir entre les pages car, endormi, il est toujours vivant
Partout je me trouve incongrue. Ici ou ailleurs. En exil.
On allait créer un prix littéraire. "La choco d'or", destiné à récompenser le gagnant des gagnants, choisi parmi toutes les sélections de l'année. Serait-elle en bois doré, en métal, en plâtre, en béton cellulaire ou pur beurre, on n'en savait rien. La "choco d'or" était à l'étude. On imaginait le tête de l'auteur et de l'éditeur avisés par courrier...
... Une affiche présenterait à la clientèle le livre lauréat de "La choco d'or"
pour s'en convaincre, il suffit, premièrement de regarder défiler à la télé les larbins de notre Seigneur premier, bavant dégoulinant d'officiellerie poisseuse, les répétiteurs du sublime prêche, les prélats plein d'onction, de jubilation jugulée, les chanoines perroquets et se vantant de l'être : gnangn, gnagna comme l'a dit notre seigneur premier ......