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Critique de Dystopie2193


Un très bon roman, un roman de moeurs en définitive, témoignant d'une France un peu surannée, celle des années 50, bourrées de défauts d'un autre âge, mais tellement charmante, et qui n'existe plus, vue à travers le filtre d'une profession vraiment étrange : celle des écrivains, des hommes de plumes et de lettres et accessoirement des éditeurs. Ce n'est pas une oeuvre centrée sur l'action, mais on peut vivre à travers elle l'impression fugitive d'une époque révolue ; nostalgie, quand tu nous tiens !
Je ne résiste pas à recopier dans cette critique une citation très similaire à celle, empruntée à Jonathan Swift, que John Kennedy Toole place au début, en épigraphe, de son roman-culte : La conjuration des imbéciles. Sauf que, chez Michel de Saint-Pierre, l'idée apparaît directement dans un propos du personnage principal, le grand écrivain Alexandre Damville : "Un écrivain est un homme traqué, mademoiselle, vous le constaterez par vous-même. Il y a deux sortes d'humains : les créateurs et les impuissants. Or, tout se passe comme si les second rendaient en haine ce que les premiers leur donnent en mépris. Vous verrez ; il existe par le monde une extraordinaire conspiration des imbéciles et des incapables, ligués contre ce qui est fécond, indépendant et fier. Ils sont puissamment organisés. A côté d'eux, les agents de l'Intelligence Service et les Jésuites eux-mêmes sont des enfants. Eh bien, c'est à eux que vous aurez affaire - aux imbéciles, aux incapables ! Je vous engage à mon service comme on embauche un garde du corps : pour me protéger."
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