Je n’ai pas eu souvent l’occasion de courir après le bonheur mais j’ai eu le sentiment de le rattraper, quelquefois. Bien sûr l’amour est une chimère et s’aborde de bien des manières différentes. Mais qu’il soit exclusif, libertin, imprudent, dévoué, il est un sel dont il serait dommageable de se passer.
Je n’ai aucune idée de qui décide du temps qui nous est imparti mais ce que je sais à présent, c’est que je saurai me montrer digne de chaque seconde de plus.
On se surprend tous à vieillir, les saisons défilent, les années se succèdent et on peut vite passer à côté de l’essentiel.
On ne peut pas tout avoir et les sentiments ne se commandent pas.
Etre amoureux est une émancipation qui repousse toutes nos limites et nous confère du courage. Et c’est l’assurance que tout ce que l’on vit…
L’amour chahute une destinée, il s’abroge du chemin que l’on s’était tracé comme la mer d’un château de sable. Et il ouvre des fenêtres sur d’autres horizons insoupçonnés.
La vie n’attribue d’happy-end qu’au compte-goutte.
Les retrouvailles sont comme des récompenses. Elles nimbent certains moments de vie d’un éclairage chaleureux, rassurant.
Le salut m’est venu des autres. Des amitiés ramassées sur ma route, m’inoculant cette générosité qui ne se monnaye pas.
Les puissants n’ont pas l’apanage des belles choses, il suffit de se balader dans Paris pour s’en convaincre. Je n’ai pas été affecté par le syndrome Stendhal mais par sa réciprocité.