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Critique de Ahoi242


De Donald Trump - demandant de « Dégagez moi ce fils de pute du terrain! Il est viré » en parlant du quaterback Colin Kaepernick qui s'agenouillait pendant l'hymne américain en signe de protestation aux violences policières - à Kyle de Southpark - « Putin d'enfoiré de fils de pute ! » - en passant par Nicolas Anelka - qui, selon le journal L'Equipe, aurait proféré à Raymond Domenech un « Va te faire enculer sale fils de pute ! » pendant la la Coupe du monde 2010 -, Les Inconnus - « - Qui est tu ? - Je suis Christ. Jésus Christ. Fils de Dieu. - Et toi, qui est-tu ? - Pilate, Ponce Pilate, fils d... - Fils de pute! » - ou Gérard Holtz - remarquant, pendant que le Tour de France traversait le village belge de Putte, « Je dois avouer que je n'ai jamais vu autant de fils de Putte sur le bord de la route » - , l'expression « fils de pute » et ses dérivés est très souvent considéré comme une injure et/ou une insulte.
 
Plus rarement, certes, « fils de pute » peut constituer une admiration comme le note, dans le numéro 144 de la revue Langue française, Sophie Fischer dans un article fort intéressant, « L'insulte : la parole et le geste » : « Comme l'écrivent les auteurs de El arte del insulto (Luque et alii 1997 : 19) : « L'insulte arrive même à devenir un éloge ou une marque d'admiration : ¡El muy hijo de puta, qué bien juega al fútbol !, dont la traduction Comme il joue au foot, le salaud ou le fils de pute, comme il joue au foot ! montre qu'actuellement, en français, l'expression comportant N de N ne va pas de soi, même si en post-position cela semble plus vraisemblable : Comme il joue au foot, le/ce fils de pute ! ».

En plus des petites flèches, des ourlets et des sneakers - la nouvelle dénomination des chaussures de sport -, Salch a fait du « fils de pute » sa marque de fabrique. Avec ce tome 2, les lookbook sont de retour et Salch, toujours aussi corrosif, se paye ici un peu plus la tête de personnages célèbres.

Si vous êtes sensible à cette espèce de forme de poétique de l'insulte et aviez apprécié le premier tome, ce deuxième tome vous ravira - c'est à lire/feuilleter en écoutant par exemple le « You Goddamned Son of a Bitch » des Revolting Cocks. Sinon, vous pouvez vous rabattre sur L'art de l'insulte : Une anthologie littéraire d'Elsa Delachair.
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