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Critique de Thyuig


Inutile de le nier, James Sallis fait partie des grandes plumes du polar. Il a cette façon unique de tourner autour du pot, de lancer des ellipses, de parler en métaphores, d'employer des images et à dieu, comprenne qui pourra.
Bois mort inaugure un nouveau cycle et introduit le personnage de Turner, ex-flic, ex-taulard, ex-psychologue. L'homme est usé, tellement usé qu'il a décidé de se perdre dans les confins d'une région sauvage du middle-ouest, du côté de Tupelo.
Bois mort est un prétexte, tout son plan, toute sa progression en aller-retours (un chapitre pour le présent, un pour le passé, alternativement) ne sert qu'à évoquer la complexité de Turner, ses blessures, sa sauvagerie : " la vérité toute simple, c'est que ces choix, je ne les ai pas faits. Je n 'ai jamais choisi de ramper dans la jungle d'un pays si éloigné que je n'en avais jamais entendu parler. de tuer mon équipier, ni de tuer un homme à qui je n'avais rien à reprocher en prison, un homme que je connaissais à peine."
Malgré tout un polar doit mener une enquête, et c'est ici le soucis : on se fiche complètement de la résolution de l'énigme, je ne suis d'ailleurs pas tout à fait sûr d'avoir compris le mobile. Bois mort permet à James Sallis d'introduire son héros, gageons que les deux romans suivants rendront davantage hommage à Turner que ce Bois Mort un brin décevant.
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