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Critique de cedratier
«La déclaration» Lydie Salvayre (126p, Points Seuil)
Voici une déclaration de haine. le narrateur, homme désespéré, nous dresse un portrait moins que complaisant, plus qu'acide de sa femme… qui vient de le quitter (on la comprend). Il la vomissait avant qu'elle ne parte, c'est pire maintenant, d'autant qu'il la regrette ; à moins qu'il regrette de ne plus avoir sous la main l'objet qui lui donnait prétexte à ses éructations. Il se mure dans sa rancoeur, dans sa jalousie, et de plus en plus dans sa misanthropie. Il s'isole, se met en longue maladie, supporte de moins en moins sa famille. Il fait encore quelques tentatives, via l'internet, pour remplacer son ex, mais ne supporte plus personne et se supporte de moins en moins lui-même, bref nul ne trouve grâce à ses yeux. C'est la plongée dans la vraie dépression, qui conduit à l'hospitalisation en psychiatrie. Ce qu'on en découvre fait assez froid dans le dos. Et cette petite lumière qui semble s'allumer tout à la fin, une illusion, ou un espoir ?
Lydie Salvayre écrit bien.
« - La souffrance de mes parents n'a aucun charme, à la différence de celles des artistes qui est souvent si jolie. »
« - Bientôt l'impatience me ronge et me jette à la rue. »
« - Je marche longtemps. J'espère fatiguer ma tristesse. »
« - Je n'arrive pas à descendre dans le sommeil, je reste agrippé à sa bordure. »
Un petit livre, un premier roman, certes. Mais plutôt bien fait.
Voici une déclaration de haine. le narrateur, homme désespéré, nous dresse un portrait moins que complaisant, plus qu'acide de sa femme… qui vient de le quitter (on la comprend). Il la vomissait avant qu'elle ne parte, c'est pire maintenant, d'autant qu'il la regrette ; à moins qu'il regrette de ne plus avoir sous la main l'objet qui lui donnait prétexte à ses éructations. Il se mure dans sa rancoeur, dans sa jalousie, et de plus en plus dans sa misanthropie. Il s'isole, se met en longue maladie, supporte de moins en moins sa famille. Il fait encore quelques tentatives, via l'internet, pour remplacer son ex, mais ne supporte plus personne et se supporte de moins en moins lui-même, bref nul ne trouve grâce à ses yeux. C'est la plongée dans la vraie dépression, qui conduit à l'hospitalisation en psychiatrie. Ce qu'on en découvre fait assez froid dans le dos. Et cette petite lumière qui semble s'allumer tout à la fin, une illusion, ou un espoir ?
Lydie Salvayre écrit bien.
« - La souffrance de mes parents n'a aucun charme, à la différence de celles des artistes qui est souvent si jolie. »
« - Bientôt l'impatience me ronge et me jette à la rue. »
« - Je marche longtemps. J'espère fatiguer ma tristesse. »
« - Je n'arrive pas à descendre dans le sommeil, je reste agrippé à sa bordure. »
Un petit livre, un premier roman, certes. Mais plutôt bien fait.
