Chère George
Cher Alfred
Je vous écris de l'entraînement du jeu de paume de mon fils. Deux heures. de quoi voir venir.
Je me suis immiscée au coeur de votre correspondance. Au coeur de vos mots, de votre encre. Au coeur de votre coeur. Doucement, discrètement, ne rien déranger, ne pas interrompre cet échange désuet par les bruits de ce monde.
Si j'ai souri parfois, n'en prenez pas ombrage. Ce n'etait que le sourire d'une mère devant des émois debordants, comme s'ils étaient les premiers. Presque un jeu. Pour se faire du mal, et puis s'en consoler.
Si j'ai souri parfois, je m'y suis sentie autorisée par vos "mon enfant", "mon petit". Par ces passions qui ne trouvent plus d'égales aujourd'hui. Non pas dans les émotions. Mais dans l'expression.
Merci pour ce moment, chère George, cher Alfred, pour ce romantisme qui laisse comme un petit goût de regret ou d'amusement tendre, c'est selon.
Mais c'est tendrement que je vous aime, et tendrement que je vous quitte.
A bientôt 👋
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