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Citations sur Ô mon George, ma belle maîtresse (Correspondance - Alfre.. (87)

Songe à cela, je n'ai que toi, j'ai tout nié, tout blasphémé, je doute de tout, hormis de toi.
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Qu'elle est la plus belle de ces deux époques de la vie morale... Peut-être est-ce la première...C'est un sentier dans la montagne; dangereux et pénible mais qui mène à des hauteurs sublimes et qui domine toujours le monde plat et monotone où végètent les hommes sans énergie. Tu n'es pas de ceux qu'une fatigue vaine doit décourager ni qu'une chute peut briser. Tu n'es pas destiné à ramper sur la boue de la réalité. Tu es fait pour créer ta réalité toi-même dans un monde plus élevé, et pour trouver tes joies dans le plus noble exercice des facultés de ton âme. Va, espère, et que ta vie soit un poème aussi beau que ceux qu'a rêvés ton intelligence. Un jour tu les reliras avec les saintes joies de l'orgueil. Tu verras peut-être derrière toi bien des débris. Mais tu seras debout et sans tache au milieu des trahisons, des bassesses et des turpitudes d'autrui. Celui qui s'est toujours livré loyalement et généreusement peut avoir à souffrir mais à rougir jamais, et peut-être que la récompense est là tout entière.
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Ils disent que cela est beau, que la vie est charmante, la promenade agréable, que les femmes dansent, que les hommes fument, boivent, chantent, et que les chevaux s'en vont galopant. Ce n'est pas la vie, tout cela, c'est le bruit de la vie.
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Tu te sentais jeune, tu croyais que la vie et le plaisir ne doivent faire qu'un. Tu te fatiguais à jouir de tout, vite et sans réflexion... Suspendu entre la terre et le ciel, avide de l'un, curieux de l'autre, dédaigneux de la gloire, effrayé du néant, incertain, tourmenté, changeant, tu vivais seul au milieu des hommes ; tu fuyais la solitude et la trouvait partout.
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Quelle que soit ta haine ou ton indifférence pour moi, si le baiser d'adieu que je t'ai donné aujourd'hui est le dernier de ma vie, il faut que tu saches qu'au premier pas que j'ai fait dehors avec la pensée que je t'avais perdue pour toujours, j'ai senti que j'avais mérité de te perdre, et que rien n'est trop dur pour moi. S'il t'importe peu de savoir si ton souvenir me reste ou non, il m'importe à moi, aujourd'hui que ton spectre s'efface déjà et s'éloigne devant moi, de te dire que rien d'impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé, et que celui qui n'a pas su t'honorer quand il te possédait, peut encore y voir clair à travers ses larmes, et t'honorer dans son coeur, où ton image ne mourra jamais.
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[ George Sand : ]

Je ne me souviens plus de rien, sinon que nous aurons été bien malheureux et que nous nous sommes quittés. Mais je sais, je sens que nous nous aimerons toute la vie avec le coeur, avec l'intelligence, que nous tâcherons par une affection sainte de nous guérir mutuellement du mal que nous avons souffert l'un pour l'autre, hélas non ! ce n'était pas notre faute, nous suivions notre destinée, et nos caractères plus âpres, plus violents que ceux des autres, nous empêchaient d'accepter la vie des amants ordinaires. Mais nous sommes nés pour nous connaitre et nous aimer, sois-en sûr.
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Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.



Vous ne voyez là que la lettre bien sage d'une amoureuse à son soupirant, et vous aurez raison. Cependant, un texte plus passionné se cache derrière ces lignes. Pour en connaître le sens second, reprenenez la lecture de cette lettre en ne lisant qu'une ligne sur deux et vous trouverez, vous en conviendrez une pose beaucoup plus explicite.

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J'étais muet, quand je t'ai connue. À présent, je ne le suis plus, mais je n'ai personne pour m'entendre, et je n'ai encore rien dit. Tout est là, j'étends les bras dans le vide, et rien! en vérité, je jette sur les femmes de tristes regards ; j'ai encore un reste de vie à donner au plaisir, et un coeur tout entier à donner à l'amour.
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Il faut que tu m’écrives souvent, que tu me laisses t’écrire ma vie à mesure que je vivrai. Songe à cela, je n’ai que toi, j’ai tout nié, tout blasphémé, je doute de tout, hormis de toi. Dis-moi, auras-tu ce courage-là ? Toutes les fois que je relèverai la tête dans l’orage, comme un pilote effrayé, trouverai-je toujours mon étoile, la seule étoile de ma nuit ?
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Réponse de A. de Musset à G. Sand



Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Bien à vous, Eric Jarrigeon



Un nouveau texte se cache derrière ces quelques lignes bien romantiques..... Lisez cette fois-ci le premier mot de chaque ligne....
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