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Critique de Madame_lit


Je dois tout de suite avouer que j'ai adoré plonger dans cette correspondance. Mon coeur d'amoureuse a été comblé de toutes les façons inimaginables! Comme j'aimerais recevoir une telle missive une fois dans ma vie! Vivons-nous dans une époque qui fait en sorte que nous sommes totalement coupés de nos sentiments? Françoise Sagan écrit dans la préface :

«Avant donc de lire ces lettres, il faut nous mettre bien en tête les héros, les deux épistoliers, leur vie passée, leur vie présente, leur époque. Bien sûr, il est impossible de résumer si vite une époque si riche, si lyrique et si romantique. Mais disons simplement très vite que c'était une époque où le sentiment était roi. Chacun, chacune, avait des sentiments et en parlait avec liberté, avec effusion et, bien entendu, très souvent, avec grandiloquence.» (p. 8)

La préface de Françoise Sagan s'avère très utile avant d'amorcer la lecture des missives.

Ils se sont rencontrés. Elle, George Sand, une des premières femmes de lettres, qui avait déjà fait publier Indiana, âgée alors de 28 ans, et lui, Alfred de Musset, de six ans son cadet, qui possède aussi une publication à son actif: Namouna.

Ils se sont aimés. Ils se sont quittés à Venise en 1832. Il s'en suit alors une correspondance enflammée, passionnée, empreinte de désespoir, d'espoir, de désir. On y retrouve également des éléments tributaires de la réalité. Par exemple, Sand demande à son ancien amant de lui envoyer des paires de gants ou encore, elle lui dit d'aller voir son fils car elle s'inquiète pour lui.

Dans ces soixante lettres toutes plus passionnantes les unes que les autres, on remarque à quel points les deux amants de Venise possèdaient une plume magnifique. Sand a gardé ses lettres et celles De Musset et les a préservées dans l'intérêt de la vérité comme on apprend dans le livre. Elle voulait sans aucun que ces missives soient les derniers témoins de leur relation. Car, cette relation a existé dans le temps. Elle est plus que vivante à travers leurs mots, leur vécu, leurs émotions, leurs souffrances, leur sensibilité, leur création et aussi, leur amitié.

Lire ces lettres, c'est tout sauf ennuyant.

«Que ce soient deux âmes qui ont souffert, deux intelligences souffrantes, deux aigles blessés qui se rencontrent dans le ciel, et qui échangent un cri de douleur, avant de se séparer pour l'éternité. Que ce soit pour un embrasement, chaste comme l'amour céleste, profond comme la douleur humaine,. Ô ma fiancée! pose moi doucement la couronne d'épines ; et adieu ! Ce sera le dernier souvenir que conservera ta vieillesse, d'un enfant qui n'y sera plus.

Alfred» (p. 124)

Je ne peux que vous recommander de lire ces lettres qui ont été rédigées entre 1832 et 1835. Elles apparaissent reliées au divin. Est-ce cela être tant aimé? le souffle d'un ange sur la peau? En tous les cas, j'ai encore une fois, adoré ma lecture. Il est à noter que dans mon livre, on retrouve des poèmes De Musset et des dessins qu'il a faits de Sand.
https://madamelit.ca/2023/02/27/madame-lit-sand-et-musset-lettres-damour-presentees-par-francoise-sagan/
Lien : https://madamelit.ca/2023/02..
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