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Critique de BaronBreton


Pour le plus grand malheur du monde (et le bonheur du lecteur) l'étérnité a pris fin il y a dix ans dans le soman de Sanderson. le Shaod, la transformation faisant de vous un demi dieux quasi immortel, est devenu une malédiction aussi bien physique que mentale...
De nos jours cette malédiction frappe encore et c'est le prince Raoden qui en est la dernière victime à quelques jours de son mariage.
Ca sent quand même le cliché dés le départ ?!

Voyons déjà l'histoire pour décortiquer tout ça :

Sarène la princesse du Théod arrive à Kaë siège du pouvoir de l'Arélon pour épouser le prince Raoden, fils du roi Iadon. A son arrivée on lui apprend la mort récente de son futur époux... Mensonge, le prince vient d'être victime du Shaod d'Elantris qui depuis le Réod est devenu une malédiction. Dans ce contexte d'alliance nuptiale contrecarrée il faut aussi compter avec le Fjorden et son Wyrm qui a des vues sur le Théod et l'Arélon après sa conquête du Duladel orchestrée par le gyorn Hrathen, que le serviteur de Jaddeth a envoyé pour conquérir ce pays. Guidée par son séon Ashé, la...

Z'êtes perdue ou pas ?

Car bien que je sois un poil idiot j'ai eu parfois du mal à suivre la multitude de termes et de personnages introduits par l'auteur, surtout que les mots sont souvent très proches dans leur écriture (sans parler des livrets de familles des personnages qui débarquent avec papa maman et les trois enfants).

Les personnages d'ailleurs sont pratiquement tous inutiles excepté le trio de tête : Réoden le prince maudit (la Bête et Le Bon), la princesse Sarène qui tentera de protéger sa nouvelle patrie (la Belle) et le prête Hrathern fin stratége politique et un poil fanatique (la Brute et le Truant). Au fil des chapitres on suit donc ces trois protagonnistes afin de varier l'angle de vue du récit mais avec ces trois là il y a de quoi sentir le cliché à nouveau et c'est le cas aussi...

La princesse arrive dans un royaume sois disant misogyne qui n'en a que le nom vu qu'il qu'elle prend vite les rennes de la "résistance", qu'elle s'impose au roi et qu'elle réalise des actes mal vu ou interdits ; après la disparition de son futur époux elle tient du Messie. Mais pour une personne manipulatrice, déterminée et avec un fort instinct et bagage politique elle ne voit que rarement les plans dans les plans. Elle part pour devenir un peu potiche impulsive qu'il faudra bien sur sauver tôt ou tard. Mais elle reste attachante de part les questions qu'elle se pose sur elle même.

L'époux arrive lui à Elantris après son "banissement" et malgré la malédiction et les forces en présence dans la cité maudite il trouve des solutions, forme un nouveau camp et s'en va même qui sait retrouver la magie disparue. le Messie 2, le retour...
Inutile de continuer, Elantris se devine à l'avance, même les grands rebondissements. On est très rarement surpris, ou alors le coup de théâtre est un peur trop gros et simple pour captiver... le livre tire en longueur avec des intrigues plus que classiques malgré une écriture de grande qualité... le contexte politico-économico-religieux est bien travailler mais trop convenu lui aussi au final ; les intrigues sont là mais elles sont aussi trop simples malgré une complexité déguisée.

Le véritable intérêt du livre réside dans son personnage principal : la cité d'Elantris.
Le pourquoi de sa chute, sa situation actuelle et ses habitants. La vie entre les mur d'Elantris nous intéresse bien plus que sa voisine Kaë. La ville vie et respire malgré sa malédiction, elle est organisée dans un équilibre de gang que l'arrivée de Réoden viendra rompre. Plongée dans la douleur, la tristesse et la salissur, Elandris s'accroche à la vie elle aussi pour retrouver sa gloire d'entant et délivrer ses habitants. Les explorations et les descriptions de la ville sont plus poussées elle aussi, malgré la vase qui l'envahie on se plait à accompagner le prince. Sans parler que la court de Réoden comporte des personnages très humain qui se doivent eux aussi de vivre pour oublier la douleur qui ne passe pas malgré leur immortalité, la douleur de la faim en étant une (la malédiction, tout ça). L'humour est présent aussi surtout grace à Gallodon d'un pessimiste unique. Une fois passer les portes d'Elandis et malgré la souffrance de la malédiction, n'importe quel personnage peut devenir sympathique et attachant.

Pour son premier roman Brandon Sanderson a quand même réussi à pondre un livre agréable et avec une écriture de grande qualité, même si l'intrigue et les personnages accumulent les clichés.


PS : A souligner la très bonne initiative des éditions le Livre de Poche qui réunisse ce livre en un seul tome (découpé en deux dans sa version grand format...)
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