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Critique de kielosa


Eh non, je ne travaille pas pour l'office du tourisme de la côte belge ou de la ville de Bruges, où Pieter Aspe est né en 1953. Mais comme c'est presque un voisin, que j'ai rencontré à 2 reprises, une fois au salon annuel du livre à Anvers et une autrefois chez mon libraire préféré à Ostende, j'ai estimé que je ne pouvais plus l'ignorer plus longtemps, surtout qu'il s'agit de l'auteur de thrillers le plus prolifique de mon pays (40 thrillers + 6 autres ouvrages + 2 livres pour la jeunesse). Je fais abstraction bien sûr de Georges Simenon qui en a écrit encore plus....mais ça c'est une autre histoire. Ses 10 premiers polars ont, d'ailleurs, fait l'objet d'une série télévisée.

Pour être honnête et direct, en dépit de notre brin de conversation amusante er sympathique, je dois dire que je n'apprécie pas trop son commissaire van In. Je préfère l'inspecteur Kurt Wallander d'Henning Mankell et Jack Frost de R.D. Wingfield. Ceci explique que je n'ai lu que 4 policiers de la collection van In. Je trouve cependant que la critique d'un certain babeliote "babaobe" sur "La femme tatouée" est vraiment trop négative et que Pieter Aspe ne mérite sûrement pas ce genre de commentaire destructeur. Bien entendu tout le monde a droit à son opinion, mais pourquoi faire l'effort d'un billet nul et accablant ? Il est vrai que le dénommé "babaobe" n'a écrit qu'un seul billet depuis 2015.

L'histoire commence par la découverte macabre dans un bassin de homards d'un restaurant huppé à Blankenberge à la côte belge, où le corps d'une belle jeune femme tatouée est découvert. Il s'agit de Caroline Dierickx, femme de ménage à la prison de Bruges et la compagne d'un routier alcoolique, Koenraad Sissau.
Accident, suicide ou meurtre ? Voilà la question qui se pose au commissaire van In et son adjoint Versavel, qui voulaient justement prendre un peu de repos et profiter du soleil d'été sur la plage de Blankenberge. Manque de bol, les 3 hypothèses sont tout à fait possibles. Accident : Caroline était bourrée au moment des faits. Suicide : la jeune tatouée ne menait pas une vie simple et exemplaire, par ailleurs, elle attendait impatiemment l'adoption d'un enfant chinois. Meurtre : Caro n'était pas seulement belle en plus elle était une allumeuse et son gugusse, qui l'aimait à la folie, maladivement jaloux. Puis il y a le jeune et beau barman, Reggie Dufour, qui apparemment venait de succomber à ses charmes.

Personnellement, je trouve que ce dilemme pour nos braves policiers suffit pour peaufiner une intéressante enquête et je regrette que Pieter Aspe y ait introduit de nombreux autres éléments qui sont loin de l'intrigue du départ. Entre autres, un groupuscule de l'extrême droite et des néonazis, une catégorie d'énergumènes qui ne me plaise pas des masses, plutôt franchement le contraire ! Par ailleurs, ce thème expose l'auteur aux dangers de clichés, et je crains un peu que ce soit dans une certaine mesure le cas. S'il est vrai que, malencontreusement, en Flandre, ces bonshommes existent, je n'aime certainement pas les rencontrer dans un roman que je lis pour me distraire. Ils me font déjà suffisamment horreur, sans que je doive être confronté à leurs bêtises dans un polar.

Cette réserve de ma part ne devrait pas vous décourager à lire "La femme tatouée", de Pieter Aspe, qui dispose, outre d'une grande expertise dans le domaine des policiers - comme le prouve son Prix Hercule Poirot 2001 pour le meilleur thriller de l'année en Flandre - également de son expérience comme agent saisonnier auprès de la police de la navigation, avant police maritime, située à Zeebruges et Blankenberge et d'ex-concierge de la Chapelle du Saint-Sang - haut lieu touristique - à Bruges.

Comme l'auteur, homme réaliste, l'a écrit dans un de ses livres : "On ne gagne pas d'argent en proposant de la qualité aux clients, mais en leur vendant des illusions."
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