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Critique de folivier


Très bon roman dénonçant les fanatismes, les sectarismes, les radicalisations et l'hypocrisie des idéologies. Ici idéologie religieuse, très emprunte de l'islam, qui ne sert qu'à asservir et contrôler les peuples et garantir les privilèges des élites. Boualem Sansal donne les pistes qui pourraient aboutir à un tel cauchemar : détruire le temps et l'espace et reconstruire un langage afin d'abolir la pensée. En Abistan il n'y a plus de passé, plus d'histoire, le peuple ne vit que dans un présent béat sans avenir. L'Abistan n'a plus de frontière, pas d'altérité, la population croit à un monde infini et uniforme, sur lequel règne le prophète Abi représentant de Yölah. Il n'y a plus de livre, le vocabulaire se réduit à des monosyllabes ce qui évite la pensée complexe.
Avec un cynisme froid, Boualem Sansal dénonce également l'hypocrisie et la tartufferie que représente ces systèmes idéologiques qui ne sont, en fait, que des outils de répressions des peuples pour assouvir et perpétuer la soif de pouvoir des élites.
Un roman qui apporte sa pierre à nous sensibiliser sur le seul bien que nous avons : la "Démoc"
Boualem Sansal, au travers du héros de ce roman, Ati, laisse un espoir de sursaut car tant qu'un homme, à partir de faits anodins, aura la capacité de réfléchir, penser, il pourra comprendre de nouveau le monde et vouloir le changer.
A noter l'excellente choix d'illustration de couverture de l'édition poche Folio (2017) qui résume parfaitement le roman.
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