AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de litolff


« Il s'était passé bien des choses depuis, il y avait eu des invasions et des Guerres saintes dont une, nucléaire, la mère de toutes les batailles, avait provoqué dans le monde le plus grand pullulement de bandits et de mutants de toute l'histoire humaine, il y avait eu des révolutions grandioses et des répressions titanesques qui avaient engendré des fous et des errants par millions, il y avait eu des famines et des épidémies planétaires qui avaient ruiné des régions entières et chassé devant elles des millions de miséreux, et il y avait eu un changement climatique de taille qui avait fait le reste, il avait bouleversé la géographie de la planète, plus rien n'était à sa place, les mers, les terres, les montagnes et les déserts avaient été tourneboulés comme ils ne l'avaient jamais été au cours des âges géologiques, et tout ça en une seule vie d'homme. »
Un beau programme à l'actif de l'Abistan, une dictature religieuse post-apocalyptique féroce et terrifiante ! Nous sommes en 2084 et l'existence n'a plus rien à voir avec notre monde encore (un peu) civilisé : guerre permanente, plus de frontières, exécutions publiques, langue unique et pauvre (l'Abilang), bouillie infâme pour unique nourriture, et partout la police et les mouchards… un vrai cauchemar que l'auteur décrit avec lyrisme et force détails pour dans… 50 ans !
Boualem Sansal ne fait pas dans la dentelle quand il veut prévenir des dangers du radicalisme religieux : déjà dans « le village de l'allemand », il alertait sur la puissance et les dangers de l'islamisme radical qui ravageait nos banlieues.
Cette fois, c'est le monde entier qui sera ravagé et soumis à la peste de l'Abistan, un pseudo-Daech, cependant jamais nommé.

De quoi faire froid dans le dos…
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}