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Critique de Valmyvoyou_lit


2003. Alors qu'il est dans un café, le narrateur saisit un journal de petites annonces. L'une d'elles propose des bouviers bernois. Il compose le numéro. Même si parcourir deux cents kilomètres pour aller voir les chiots évoque un acte impulsif, il n'en est pas vraiment un. Il a déjà « eu » un chien, Ïko, un labrador qu'il avait adopté à la SPA. « Depuis cette absence escorte chacun de mes jours et je ne trouve pas tout à fait normal que la vie continue. Alors je sais. de quelle entreprise affective il s'agit. » (p. 24) Il connaît l'importance du moment de la rencontre et le savoure. Quand celui qui partagera sa vie apparaît, leurs regards peinent à se séparer.


Son odeur après la pluie dépeint la merveilleuse relation entre celui qui sera appelé Ubac (après de nombreuses tergiversations) et Cédric Sapin-Defour.


Le livre est introduit par une préface de Jean-Paul Dubois, qui évoque, magnifiquement, l'essence du message de l'auteur. Elle m'a émue. Puis, j'ai lu les premières pages et j'étais un peu perturbée par l'écriture. Les mots n'étaient pas toujours à la place à laquelle je les attendais. Cependant, ils m'ont très vite apprivoisée et ce style, qui m'a perturbée au début, m'a emportée. Il apporte une valeur poétique au récit.


J'ai été très émue par ce roman. J'ai aimé la relation entre l'homme et son chien et entre le chien et son compagnon humain. J'ai été touchée par le respect, l'amour et l'attention que l'auteur a prodigués à son chien. J'ai été particulièrement sensible à l'écoute qu'il lui a apportée. Il n'a pas modelé son ami par rapport à des critères d'éducation. Mon ancien vétérinaire a souvent dit que je faisais de l'anthropomorphisme, aussi, je me suis retrouvée dans ses pensées, ses actes, mais aussi ses sentiments de culpabilité au sujet de ses absences. Ses mots m'ont parlé de mon regretté Valmy, ils ont fait vivre son absence et ont fait défiler les merveilleux souvenirs dans ma tête, dans mon coeur et dans mon corps. Même son odeur m'est revenue, surtout celle des jours de pluie ; mais aussi, celle qui m'a alertée, quand ses reins ont dysfonctionné. J'ai entendu ses griffes sur le carrelage, je l'ai vu attendre sa part quand je mangeais, j'ai ressenti son soutien quand ma mamie est décédée et qu'il m'a collée, pendant plusieurs jours, simplement parce qu'il percevait que j'en avais besoin.


Arrivée à la dernière partie, j'ai versé des torrents de larmes. Je ne pouvais plus m'arrêter. Je ne savais pas si j'allais pouvoir continuer à lire. J'ai choisi de poursuivre, poussée par la peur de pleurer une nouvelle fois, le lendemain. Je ressentais la douleur physiquement. Je pensais épuiser mes larmes. Mais elles ne sont pas taries. le lendemain, j'ai voulu confier mes émotions à mon mari : les sanglots m'ont empêchée de parler. Mon coeur saigne et est empli de doux souvenirs de Valmy, mon chien adoré. C'est beau et bouleversant. Je suis, à la fois, apaisée et meurtrie.


Son odeur après la pluie est une magnifique déclaration d'amour. C'est un coup de coeur pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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