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Critique de kfk1


Saramago, j y colle un cinq étoiles direct sans réfléchir plus avant. Pour son style, très original, proche du lecteur, qui mêle au récit ses avis et un certain humour, l histoire d une pandémie de cécité qui débute dans un cabinet d ophtalmo (!) et qui va peu à peu contaminer tout le monde. seule une femme, la compagne de l ophtalmo échappe à l aveuglement.
Le livre comprend deux phases, la première, la plus dure, la plus difficile, la plus crue, la plus bestiale, celle du confinement forcé et des conséquences brutes qu engendrent l enfermement d un groupe de personnes, aveugles de surcroît, et soumis à un manque criant de nourriture. Rien de tel pour réveiller certains instincts qui nous définissent aussi.
La seconde, plus " lumineuse" raconte la sortie du confinement et la recherche dans la ville des appartements des membres du groupe (tjrs le même ou quasiment depuis le début de l histoire) et celle de nourriture et d eau dans cette anarchie aveugle.
Livre philosophique, livre qui fait réfléchir, livre qui demande " et moi, j aurai agit comment" ? livre qui ne fait pas de cadeau sur ce que nous sommes, avec tjrs la bonne distance de l auteur.
Mais, je garde le meilleur pour la fin, la Femme y tient une place centrale, fondamentale, action, réflexion, coeur, empathie, altruisme.
le plus beau passage, celui qui, loin des horreurs qui parsèment cette histoire, me restera, ce sont les qq pages sur un balcon, la nuit, sous la pluie, ou La femme se lave, deux autres la rejoignent, font de même et décident de laver chaussures et vêtements de tout le groupe. Ça met des frissons partout.
Saramago, et j ai trouvé cela assez génial, ne met pas de tiret lors de dialogues, non, tout est à la suite, comme le reste du roman d'ailleurs, pas de blanc (!) Ça coule comme une évidence pourtant, et la lecture en devient même plus plaisante, plus " instantanée.
Depuis j ai regardé le soleil bien en face qq secondes. Car l aveuglement de Saramago ne plonge pas dans le noir, mais dans l éblouissement permanent. Parce que c est un livre lumineux....

à Paul, à Chrystelle

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