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Critique de Sarindar


Chers amis, sur ce livre que je connais forcément puisque je l'ai écrit, une fois n'est pas coutume, je n'en dirai pas trop : je vais laisser les historiens médiévistes dire ce qu'ils en pensent, et les revues historiques faire le travail de présentation et de promotion. Il m'aura fallu quatre ans pour le rédiger. Je trouve très naturel, cette fois, de laisser les autres parler de cet ouvrage, le plus long de ceux que j'ai écrits. Et le plus important à mes yeux. Il y en eut trois autres avant celui-là : T.E. Lawrence m'occupa longtemps (une trentaine d'années, mais c'était, pour commencer, évoquer un aventurier et un écrivain) ; Jeanne la Pucelle, ce n'était pas étonnant, cela me permettait de me faire connaître comme quelqu'un qui a vraiment son époque d'élection dans le Moyen Âge tardif ; Charles V comme premier Dauphin de l'histoire de France, duc de Normandie puis lieutenant au nom de son père et enfin régent, ce n'était pour moi qu'écrire l'avant-introduction de Charles V le Sage ou les limites d'un grand règne, où se concentre toute ma réflexion sur ce souverain et ce qu'il a pu faire : lui qui n'était pas un guerrier comme beaucoup de ses prédecesseurs sur le trône, mais un lettré et un homme très prudent quant à la manière de lutter contre des ennemis redoutables et qui préférait grignoter les positions tenues par ces derniers que leur opposer ses armées dans des batailles rangées toujours trop risquées, a tout de même réussi, grâce à son connétable du Guesclin et à son propre frère le duc d'Anjou à effacer la honte de la défaite cinglante et de la capture de son père Jean II le Bon par les Anglais à Poitiers et celle du désastreux traité de Brétigny et à récupérer le tiers du royaume qui avait alors été perdu par les Valois. Je ne m'auto-critiquerai pas, cette fois, pour laisser les historiens apprécier le regard que je porte sur ce roi, un roi que l'on aurait tout aussi bien pu surnommer le Grand. Alors, à tous ceux qui me liront, je souhaite une très bonne lecture. Puissent-ils y trouver quelques réponses aux questions que l'on peut se poser à propos de ce roi pas comme les autres et dont le règne dura juste seize ans.
Vous comprendrez, chers amis et chers lecteurs que je veuille laisser à d'autres le soin d'évaluer la qualité de ce travail. J'ai voulu que le dossier de Charles V le Sage soit revu de fond en comble et que soit enfin dit que son règne, pour réparateur qu'il ait été, fut bien trop bref pour empêcher que la guerre franco-anglaise commencée en 1337-1340 ne durât pas au moins jusqu'en 1453.
Je ne me suis pas livré à un exercice uchronique pour savoir quels miracles politiques et militaires Charles V aurait pu accomplir s'il avait vécu plus longtemps (1338-1380, soit quarante-deux ans et règne de 1364 à 1380) : j'ai juste constaté que malgré toutes les précautions qu'il a prises en vue de sa succession, la fragilité de son oeuvre est apparue post mortem avec les divisions entre ses frères et ses anciens conseillers, les Marmousets. Contre cela, il n'a rien pu faire et les Anglais ont largement profité de ces déchirements pour revenir en force en 1415. du coup, une guerre qui aurait pu ne durer que cinquante ans en a duré plus de cent.

François Sarindar, auteur de Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (2019) et de Charles V ou les limites d'un grand règne (2023).
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