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Critique de karmax211


Mon erreur, ma "faute", encore que provincial et "confiné", je bénéficie d'amples circonstances atténuantes, c'est de n'avoir pas vu jouer la pièce avant de la lire.
Car ladite pièce fut écrite pour la radio avant que le théâtre et Jean-Louis Barrault s'en emparent.
Car ladite pièce reposait sur des "voix", non pas celles de Jeanne, encore que... mais vous l'aurez compris, sur ces sons et ces mots émis par des cordes vocales.
Point d'incarnation(s), point de visages, point de regards... juste des voix... !
De quoi dérouter n'importe quel spectateur en quête de personnages.
Donc, ce soir, on improvise... ont dû se dire les premiers d'entre ceux qui ont assisté à la première.
Ce que j'ai ressenti à la lecture de cette oeuvre de Nathalie Sarraute, c'est ce que j'appellerais le syndrome de l'ascenseur... vous savez cette gêne, ce mal- être bien connu , bien décrit et pas trop mal analysé par les psys, de ces inconnus qui se retrouvent enserrés dans un espace confiné et étroit pour un temps qui, à leurs yeux, n'en finit pas, et ne savent plus quoi faire d'eux-mêmes. Tous les codes sociaux sont alors, le temps de quelques étages, bousculés.
On ne sait plus où poser ses yeux, la pensée et le corps semblent tout ensemble être inhibés.
Tel est un peu le thème de ces sept voix, non incarnées... juste sexuées. Il y a deux hommes "H1 et H2", et trois femmes " F1, F2 et F3" qui se retrouvent face à un homme silencieux ( lui a un prénom ) Jean-Pierre, dont le silence va agir un peu comme agit celui du psy en face duquel vous vous trouvez... et auquel vous passez des banalités des débuts aux spasmes vomis par votre inconscient au fur et à mesure que les séances avancent.
Ce silence que ces six personnages ne savent pas interpréter, va générer chez chacun d'entre eux un mal-être ( pensez à l'ascenseur et à la séance du psy ) qu'ils vont traduire par des mots réactions qui vont aller de l'insignifiant au douloureusement signifié.
Thème très intéressant s'il en est, et dont j'espérais davantage que ce que j'en ai retiré.
Une fois encore, je n'impute pas la faute à l'auteure, mais au fait de ne pas m'y être pris comme je l'ai mentionné précédemment : 1) Aller voir la pièce au théâtre - 2) Lire la pièce.
Au final, j'ai ressenti ce qu'un critique en a dit lors de sa création : " C'est mince, intelligent, subtil, ravissant et un peu ennuyeux."
PS : théâtre psychologique... à relire !
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