Dans cette pièce, il n'y a pas d'action. On est donc bien dans le Nouveau
Théâtre, pendant du Nouveau Roman. Tout se joue dans les silences, les non-dits, les phrases suspendues, etc, qui règlent un conflit. Cette pièce parle à son lecteur car on a tous connu cela, ce moment de bascule pendant lequel toutes les rancoeurs et les interprétations éclatent au grand jour, amenant une résolution définitive. Plus rien ne sera comme avant. Intéressant, mais cela reste du Nouveau
Théâtre : comme pour le Nouveau Roman, il y a une certaine forme d'ennui qui s'installe chez le lecteur, ainsi qu'une distanciation vis-à-vis de ce qu'il lit.
(J'ai repris quasiment mot pour mot ma critique de «
pour un oui ou pour un non » car c'est quasiment la même oeuvre. «
Le silence » ayant été écrit dans les années 1960 et «
pour un oui ou pour un non » dans les années 1980, et vu qu'il n'y a pas d'évolution de l'écriture ou des intrigues, j'ai bien l'impression que
Nathalie Sarraute a tourné en rond et n'a pas progressé dans son oeuvre (un peu comme Nicolas Matthieu, c'est toujours la même chose, il suffit de lire une ou deux oeuvres pour comprendre l'auteur.e ; en tout cas, cela ne m'a pas donné de lire d'autres pièces ou romans de
Nathalie Sarraute).
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