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Critique de Tyresias


Dans le train, je me passionne en cherchant comment écrire sur le Poète...
(Je n'ai pourtant plus cette admiration "naïve" des débuts, un peu servile)
L'essai de Sartre est un titre que j'ai depuis longtemps, en tête..
Mais il y a des lectures qu'il vaut mieux faire plus tard que prévu.
Le temps de découvrir soi-même nombre d'impasses qui, si l'on a l'esprit aventureux, peuvent toujours être prises pour autre chose.

J'apprécie assez ce retournement qui fait admirer véritablement, sans facile ironie ni enfantillage, ceux qu'on nomme "Poètes" ; les fait admirer pour cela même qui leur rend la vie difficile ; ce "retranchement" parmi les vivants. Les fait admirer alors même qu'il serait facile de les mépriser, ayant perdu de leur "superbe" au cours du temps, de leur pouvoir aussi.
Etant devenus "superbes", en se rêvant misérables

Mallarmé est un cas particulier.

Mort de Dieu. Déclin du Verbe.
Même les croyants ne peuvent ignorer l'événement ; désormais, si l'on croit on est au moins forcés de le savoir..
Fin du romantisme et de la subjectivité (triomphante ou maudite).
Il faut écrire en pure perte ; la plus grande difficulté est alors de s'y mettre au lieu de se suicider.. Poe, Baudelaire et Mallarmé, finalement, qui va le plus loin, dans ce travail lumineux de vautour, n'ayant plus d'Idéal mais voulant de sa mort, non seulement montrer les ombres sur terre mais encore chercher toujours , "un mystère qu'il sait ne pas exister, et qu'il poursuivra, à jamais pour cela, du deuil de son lucide désespoir, car "c'eût été" la Vérité..."
(Lettre à Odilon Redon, 2 février 1885)
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