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Critique de Christophe_bj


Nous sommes en Syrie en 1984, dans le village de Ter Maaleh, près de Homs et de la frontière libanaise, et le petit Riad a maintenant 6 ans. Il a toujours sa belle chevelure blonde et bouclée. Il va à l'école où il apprend l'hymne national syrien et aussi à lire et écrire l'arabe. L'école du village n'étant pas assez grande pour tous les enfants, ils y vont à tour de rôle soit le matin soit l'après-midi et sont entassés dans des classes trop petites sur des tables trop peu nombreuses. Sa mère, française, essaie parallèlement de lui apprendre à lire et écrire le français mais cela est loin de le passionner. Il apprend à mieux connaître sa famille syrienne. Son père essaie de se placer auprès de hauts dignitaires du régime. ● Ce tome est dans la droite ligne du tome précédent et si vous avez apprécie le premier, vous ne pourrez, comme moi, qu'aimer le second. ● On apprend énormément de choses sur la Syrie d'Hafez El-Assad dans les années quatre-vingt : la pauvreté des villages, le dénuement, les effrayantes inégalités, la dictature, les violences envers les femmes, jusqu'au meurtre en toute impunité… Une infime minorité de privilégiés du régime bénéficie de conditions de vie luxueuses tandis que la quasi-totalité du peuple vit dans les plus grandes difficultés. ● On voit aussi que les châtiments corporels étaient monnaie courante et que la maîtresse ne s'intéressait nullement de connaître l'origine des problèmes de ses élèves, par exemple ceux qui venaient à l'école sans s'être lavés ; son seul remède était de leur taper dessus. ● La grande qualité de cette autobiographie graphique est que la narration est faite à hauteur d'enfant. L'adulte qu'est devenu Riad Sattouf réussit à raconter son histoire selon le regard de l'enfant qu'il était. Ainsi, il ne porte pas de jugement explicite sur ce qu'il nous montre, il se contente de constater et parfois d'être surpris. C'est là un procédé très efficace.
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