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L'Arabe du futur : Une jeunesse ... tome 2 sur 6
EAN : 9782370730541
160 pages
Allary Editions (11/06/2015)
4.36/5   3378 notes
Résumé :
Dans le premier tome (1978-1984) le petit Riad était balloté entre la Libye, la Bretagne et la Syrie.

Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père.

La vie paysanne et la rudesse de l’école... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (214) Voir plus Ajouter une critique
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1984, le petit Riad a 6 ans. Après quelques semaines passées en France, toute la petite famille retourne vivre en Syrie, dans le village de Ter Maaleh, près de Ohms. Abdel, le papa de Riad, veut rester près de sa maman, âgée. Il a d'ailleurs l'intention de construire une grande villa. le petit garçon passe ses journées à jouer oubliant que la rentrée des classes approche. Aussi lorsque son père lui apprend que l'école commence dans deux jours, cela l'empêche de dormir. le lendemain, ils vont tous les deux acheter une blouse et un cartable. C'est alors que Riad confie sa peur à son père d'autant qu'il a entendu dire que le professeur allait le punir pour avoir été absent l'année passée. Quand arrive le jour J, Abdel est obligé d'accompagner son fils qui ne sait pas où est l'école. Arrivant en retard, deux enfants se sont serrés dans le fond pour lui faire de la place. La maîtresse s'avère être très sévère et, sous peine de bavardage, elle n'hésite pas à donner des coups de bâton sur les mains tendues. Finalement, le journée aurait pu être pire : Riad s'est fait deux nouveaux amis...

Après le succès du premier tome, Riad Sattouf nous propose cette fois-ci un retour dans les années 84-85. Alors âgé de 6 ans, le petit garçon qu'il était retourne vivre en Syrie. C'est là qu'il découvrira les joies et les peines de l'école, notamment en la personne de l'institutrice (femme voilée, haut perchée sur ses talons aiguilles, ses grosses jambes boudinées dans sa jupe trop courte) qui n'hésite pas à donner des coups de bâton ou encore à faire chanter l'hymne national syrien tous les matins. L'auteur porte un regard à la fois critique et attendri sur la société et l'enfant qu'il était. Il raconte les faits, ne portant pas de jugement sur la société parfois dure (violence faite aux femmes, pauvreté, antisémitisme...). Des anecdotes à la fois touchantes, drôles et intéressantes.
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Enchanté par les débuts dans la vie du petit Riad, je me suis jeté avec délectation et impatience dans ce second tome qui nous narre un an de l'existence de la famille Sattouf. Et le plaisir fut le même , la surprise en moins.

Riad est retourné en Syrie et va débuter à l'école , ce lieu où l'on apprend le coran et l'hymne national. Dans la cour, c'est la haine d'Israël qui retient toutes les attentions.Coincé entre deux civilisations, il ne demande qu'à apprendre et à se faire des amis.
Son père essaie de se faire une place dans la société locale tout en tentant de s'occuper de sa famille. Quand à sa mère, elle se désespère dans un pays où il manque de tout et où elle n'a rien à faire.

Deuxième tome aussi achevé que le premier. Tout est bien , les couleurs, les petites notes qui nous plongent dans la tête de Riad, la vision d'un enfant d'un monde cruel , l'évolution du père , la détresse de la mère, le contraste avec le retour en France pour les vacances.
Il y a de l'humanité, de l'amour entre les parents qui font de leur mieux avec leurs cultures pour vivre ensemble.
Je retiendrai particulièrement l'image des femmes qui est renvoyée.
Réduites à rien dans le village , finissant les restes du repas des hommes qu'elles servent à longueur de journée, et tuées pour enfanter hors mariage , on les retrouve "occidentalisées" dès qu'elles sont bien mariées, parlant anglais et mangeant à la tables des hommes.

Que du bonheur de lecture, du rire, des larmes , des interrogations , une stigmatisation du régime syrien et ces dessins si évocateurs, sublimés par les couleurs.
Et le peuple syrien qui tente de survivre comme il le peut dans des maisons fissurées , prenant l'eau où tout semble compliqué !
Vivement le tome 3.
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Alors que j'avais lu le premier tome en 2015, j'ai effectué une petite pause pour attendre la parution complète de cette collection que j'ai acquise dernièrement. En effet, j'aime bien terminer ce que je commence. J'ai relu bien évidemment le premier tome, histoire de me remettre dans le bain. J'avais une petite appréhension sur le second tome. Est-ce qu'il serait aussi bien que le premier ?

Ce second tome autobiographique marque les années d'enfance 1984 et 1985 pour l'auteur Riad Sattouf. Ce sont les conditions de sa vie d'écolier dans son village rural en Syrie qui sont évoqués. Cela couvre une période plus restreinte de sa vie après un premier tome partant de 1978 à 1984.

On peut être assez sérieusement choqué par la place de la religion ainsi que de l'Etat dans le système scolaire ce qui favorise un peu plus la pression sur les futurs citoyens syriens de la dictature de Bachar Al-Assad qui a succédé à son père Hafez lui-même dictateur. On sait qu'il s'est maintenu au pouvoir grâce à un autre dictateur venu de Russie en ensanglantant son pays à feu et à sang et en utilisant également des armes chimiques sur les populations locales soi-disant rebelles.

Bref, on va découvrir les méthodes pédagogiques très musclées de la part des professeurs syriens. On voit que cela sert l'objectif de conserver l'ignorance du peuple afin de maintenir la dictature au pouvoir. Il est vrai qu'apprendre le Coran avant de maîtriser la lecture est l'objectif prioritaire de cet Etat.

J'ai bien évidemment été choqué par cette maîtresse qui frappe avec un certain sadisme de petits élèves en s'en prenant surtout aux plus démunis d'entre-eux. J'ai été également choqué de voir qu'il y a partout des portraits du dictateur alors que le peuple crève de faim et que les magasins sont désespérément vides. J'ai également été choqué par la haine du juif qu'on inculque aux élèves dès le plus jeune âge. Avec un tel système, on peut comprendre que 40 ans plus tard, c'est la guerre et la misère la plus totale dans ce pays.

Par ailleurs, j'ai trouvé à de nombreuses reprises l'attitude du père de notre petit héros totalement exaspérant. Il promet monts et merveilles à son incrédule et passive épouse qui l'a suivi dans ses délires au détriment du bien-être de sa famille. Certes, il y a des individus qui sont pendus dans les rues de la ville mais c'est comme cela d'après lui, il faut regarder ailleurs. Oui, le déni est bien pratique. Il critique allègrement les français en pensant réellement que c'est mieux la vie en Syrie. Mais pour rien au monde, j'échangerai sa place malgré toutes les imperfections d'une démocratie occidentale.

Il faut savoir qu'en 2016, les deux premiers tomes se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires (700 000 rien qu'en France) et ont été traduits dans dix-sept langues avec une réception critique excellente dans le monde. L'auteur est devenu une véritable valeur sûre.

En 2023, la série complète n'a toujours pas été traduit en arabe de par la volonté de son auteur. Il n'en demeure pas moins que c'est un livre très populaire chez les syriens expatriés car Riad décrit la situation avec réalisme et sans embellissement ce qui attire les faveurs du public.

Un mot sur le trait qui reste toujours très juste et très vivant ce qui facilite la lecture en la rendant assez agréable. Il y a toujours cette bichromie dont la couleur change en fonction des différentes étapes géographiques. En effet, les chapitres changent de couleur au gré de la narration. Ils sont teintés tantôt de bleu, tantôt de rose, tantôt de jaune, avec quelques touches de vert et de rouge.

Cet « Arabe du futur » est passionnant et captivant depuis le début. Cet album a d'ailleurs eu le grand prix à Angoulême en 2015. Pour une fois, c'est une belle récompense amplement mérité. On en redemande. La classe au-dessus !
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Voici notre jeune héros, Riad, alors âgé de 6 ans en 1984 de retour en Syrie et qui plus est, sur les pas de l'école. Après avoir sympathisé avec ses cousins voisins de palier dans le premier tome, Riad va-t-il parvenir à se faire de nouveaux camarades de jeux, lui qui est si différent des autres avec sa belle chevelure blonde et ne comprenant pas l'arabe ? Mais telle est la décision de son père alors Riad ira à l'école, apprendra à se fondre dans la foule, à ressemble à n'importe quel petit enfant syrien, apprendra à parler et à écrire l'arabe mais aussi, un peu plus tard, le français que lui enseignera sa mère. Riad se familiarisera de plus en plus avec les coutumes syriennes et si il a des choses que son père ou sa maîtresse d'école peuvent lui enseigner, ce sont les autres enfants qui lui indiqueront surtout comment se comporter : quelles sont les insultes que l'on peut proférer, quelle sont celles à éviter à moins que l'on veuille se faire taper dessus et quelles sont celles qu'un bon musulman ne doit jamais prononcer. Lui qui a pour père un homme qui ne pratique pas et une mère européenne donc non voilée, apprend les us et coutumes de ce pays qui est de nouveau le sien et qui a été celui de son père bien avant lui.

Il est également question de politique dans cet ouvrage et où le lecteur continue à découvrir la haine que se vouent le peuple syrien et israélien même si il n'en comprend pas les raisons. J'avoue que je me suis moi-même retrouvé dans le même état que Riad enfant : oui, certes, ces deux peuples se haïssent depuis la nuit des temps mais pourquoi au juste. Pourquoi y aurait-il d'un côté les gentils Syriens et de l'autre les méchants Juifs ? Si il y a une chose que je voudrais que l'auteur développe plus dans les prochains tomes, ce sont toutes ces raisons-là justement et j'espère vraiment qu'il le fera ! Un ouvrage vulgarisé il est vrai mais qui n'en reste pas moins passionnant (justement parce qu'il est écrit et dessiné comme tel) que je ne peux que vous encourager à découvrir
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Quand Ryad Sattouf raconte ses souvenirs d'enfance en Lybie et en Syrie, ses mots s'imprègnent d'une vérité si pure qu'elle en devient presque dérangeante.

Ne dit-on pas communément que "la vérité sort de la bouche des enfants" ? Rien de plus avéré dans cet excellent roman graphique où s'entremêlent tendresse et autodérision.
Toute vérité, certes, n'est pas toujours belle à entendre. Mais Ryad Sattouf a su retrouver toute la candeur et la verdeur d'un gosse de 6 ans et nous livrer des souvenirs authentiques sans jamais se poser en donneur de leçons.
L'Histoire est là, les hommes aussi.
le jeune Ryad,né d'un père syrien et d'une mère bretonne, pose sur le monde musulman de Khadafi et d'Hafez al-Assad un regard innocent mais tout aussi clairvoyant, plein d'interrogations, ne comprenant pas toujours les faits et gestes des adultes et encore moins la violence gratuite de certains de ses petits camarades, qui à la vue de ses belles boucles blondes, le rejettent parce qu'ils le croient juif.

On peut rire de "L'Arabe du Futur" parce que les situations décrites sont parfois désopilantes mais il reste au plus profond de nous ce sentiment embarrassant d'une humanité qui se laisse porter par ses vieilles traditions débiles, par ses angoisses, par ses replis et qui oublie depuis trop longtemps de s'ouvrir à l'Autre, de l'accepter et de se faire accepter par lui.
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critiques presse (7)
LeDevoir
06 août 2015
Sous la couverture, toujours la même finesse du trait et du scénario qui remonte le fils d’une vie sans concession sur le détail signifiant et toujours avec cette lucidité dans la case et ce regard subtilement critique sur le projet d’un père, prof d’université qui a rêvé d’éduquer les masses de son pays pour faire naître l’Arabe du futur.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
BoDoi
27 juillet 2015
L’auteur réussit, l’effet de surprise du tome 1 passé, à captiver toujours et encore son lecteur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
17 juin 2015
Avec sa précision saisissante et son art du portrait, l'auteur signe le deuxième tome dessiné de son enfance syrienne.
Lire la critique sur le site : Telerama
LePoint
15 juin 2015
Le tome 2 de "L'Arabe du futur", un père tragi-comique, confirme que l'autobiographie de Riad Sattouf est d'ores et déjà un classique.
Lire la critique sur le site : LePoint
Bibliobs
12 juin 2015
L'arabe du futur est une BD autobiographique. Et du genre excellent.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
12 juin 2015
Un album qui conjugue drôlerie, intelligence et tendresse. La meilleure réponse à l'obscurantisme et à la violence.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeMonde
12 juin 2015
Comme dans le précédent tome, l’art de conteur de Sattouf – probablement hérité de ce père intarissable - fait merveille.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
- Dis donc au lieu de raconter n'importe quoi et en parlant de gaz, quand est-ce que tu nous achètes une gazinière ? Ras le bol de vivre comme une arriérée avec mon réchaud !
- Et alors ? Il suffit de me demander ! Comment je peux savoir que tu as besoin de ça ? Dès la semaine prochaine, tu as le dernier cri de l'électroménager.
- Super.
- Mais je ne vais pas acheter qu'une gazinière, je vais acheter une machine à laver aussi. Et un magnétoscope de grande modernité pour regarder tous les films qu'on veut ! Et je lance la construction de la villa la semaine prochaine ! Ça y est !
- Et si tu trouves de la nourriture française, hésite pas ! J'en peux plus du boulghour et des makdouss !
- Ah les femmes. Tu pourras leur offrir le monde entier, elles seront jamais contentes.
Commenter  J’apprécie          370
Nous nous sommes arrêtés dans une rue où il n'y avait que des vendeurs de jus de fruits.
- C'est des fruits frais mixés, tu vas voir, c'est trop bon. On va s'en prendre deux entre hommes. Il y a fraise-banane, mangue-pomme, orange-kiwi, et orange. Tu veux quoi ?
- Fraise-banane !
- UN MANGUE-ANANAS ET UN FRAISE-BANANE, COUSIN !
- J'ai que orange, cousin.
- Et pourquoi sur ta carte tu mets tous ces choix ?
- C'est la publicité... Où tu veux que je trouve tous ces fruits...
- HAHA ! ALORS FAIS-NOUS DES JUS D'ORANGE MON FRERE !
- Tout de suite monsieur.
- Haha enfoiré d'escroc... Ça c'est les commerçants syriens. Haha...
(p. 85)
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Depuis toujours, je les lisais en ne regardant que les dessins. Il y avait bien ces signes dans les bulles blanches, qui sortaient de la bouche des personnages, mais je les ignorais.
Puis un jour, ces signes ont commencé à prendre sens ! Ca...pi...taine... ?!?! Had...DOCK ??
C'est pas du tout l'histoire que j'avais imaginée !
Ce que je découvrais était infiniment mieux que ce que je m'étais raconté. Je me mis à lire frénétiquement. Je bouchais mes oreilles pour mieux entendre les voix des personnages.
"Cirssulèze" ... "Cirssulèze" ... Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ??
Commenter  J’apprécie          210
- Bonjour mon frère.
- Bonjour, père de Riad.
- Mon fils commence l'école demain et il lui faut du matériel.
- Gloire à Dieu, félicitations jeune homme, c'est magnifique. Ici, j'ai tout ce qu'il faut pour bien étudier ! J'ai de superbes cartables, des blouses, des cahiers, des crayons... J'ai aussi des pistolets en plastique, pour se détendre après les études...
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(le docteur)
- Il a encore une angine... Je me demande si ça serait pas mieux de lui retirer les amygdales... C'est une opération bénigne qui peut se faire à Homs
(le père)
Ah oui !
(la mère)
-Qu'est-ce qu'il dit ?
(le père)
- Il dit qu'il faudrait lui retirer les amygdales à Homs.
(la mère)
-C'est une blague ?
(le père)
-Non, pas du tout et où est le problème ? Les médecins syriens sont parmi les meilleurs du monde, figure-toi ! Leur excellence est renommée sur toute la planète !
(la mère)
-On va attendre !
(le père)
-Bon, on va le faire, doktor, mais pas tout de suite !
(le docteur)
-L'idéal, ça serait de faire cette opération en France, ça serait quand même mieux qu'ici...
(la mère)
Qu'est-ce qu'il dit ?
(le père)
-Rien...
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