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Critique de Christophe_bj


A la suite de ses premiers succès en tant qu'auteur de bandes dessinées, Riad Sattouf est contacté par Anne-Dominique Toussaint, une productrice qui lui propose d'écrire le scénario d'un film sur les jeunes. Riad n'a rien d'un grand cinéphile, mais il adore les films de François Truffaut, et rêve de trouver son Antoine Doinel et de faire sa version des Quatre Cents Coups. Il a l'audace de répondre à la proposition en disant qu'il est prêt à réaliser entièrement un film. La productrice est d'accord. Il lui faut maintenant trouver les acteurs, et surtout, l'équivalent de Jean-Pierre Léaud. Aucun des acteurs que lui proposent les agents ne trouve grâce à ses yeux car ils sont tous « trop beaux » ! Ce qu'il veut c'est trouver un acteur « aussi moche que lui » ! Ce sera Vincent Lacoste. le film Les Beaux Gosses est lancé. ● Je fais partie des millions de lecteurs qui se sont délectés à la lecture des six volumes de l'Arabe du futur. J'ai retrouvé dans cet album l'humour de Riad Sattouf, que j'adore, fait d'autodérision et d'observation très fine de la société dans toutes ses composantes. ● L'album se décompose en trois parties de longueurs inégales avec pour chacune un narrateur différent : c'est d'abord Riad qui parle pour une sorte d'introduction, puis Vincent Lacoste pour le corps du récit, et enfin de nouveau Riad pour la conclusion. On retrouve des codes couleur comme dans l'Arabe du futur : bleu pour Riad, jaune pour Vincent et le cinéma en général (Truffaut et ses films sont aussi en jaune ; Riad Sattouf a expliqué dans une interview qu'il voulait une couleur vive pour le cinéma) et rouge pour les vives émotions. ● J'ai beaucoup apprécié de voir comment un film se fait, dans ses détails les plus pratiques et triviaux, comme les bouts de scotch qu'on place pour que l'acteur sache où regarder, ou les implications concrètes des raccords entre deux plans. ● On voit que Riad Sattouf a tout de suite été très protecteur vis-à-vis de ses très jeunes acteurs ; il ne voulait notamment pas qu'ils négligent leurs études ni surtout qu'ils « prennent le melon ». Il y a une scène où il apprend à Vincent Lacoste à dire bonjour à toutes les personnes qui se trouvent sur le plateau quand il arrive, pour qu'il ne devienne pas « un de ces connards du cinéma français ». ● C'est aussi une merveilleuse histoire, presque un conte de fées, que ce garçon sorti de l'anonymat pour devenir un des plus grands acteurs français alors qu'il n'avait jamais pensé à devenir acteur ! ● Vivement le deuxième tome !
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