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Critique de FunamBulle


L'excellent Daran chante : "Il ne se passe rien, rien, jamais rien, dans les trains quotidiens" (album "Pêcheur de pierres", 2003). Voilà bien la bande-son de cet ouvrage, véritable éloge (incontrôlé) de la viduité de la part de Riad Sattouf dont le succès m'étonne sans cesse.

Le film "Idiocraty" (de Mike Judge, 2007) n'est pas loin avec des artistes de ce triste calibre. Visiblement commandé par Libération, l'exposé de son voyage à New York ne constitue rien de savoureux. Peu importe ! Un artiste saurait en faire quelque chose, prendrait un parti-pris, le taureau par les cornes, et les cornes par l'abondance au pays du rêve américain, il oserait des choses, trouverait toujours à sublimer ou au contraire à tordre encore plus le banal. Bref, il se débattrait d'un rien, chercheur d'or et d'angles. Ici, rien. le type n'a rien à dire. Et nous, lecteurs, restons sans voix.

En cela, c'est remarquable. Tout le monde s'ennuie ensemble. Devrait-on se sentir moins seul ? Si cela avait seulement été l'effet recherché, on aurait applaudit des deux mains cette expérience extrême. Malheureusement, on perçoit rapidement le peu d'inspiration, le travail bâclé de Sattouf, ennuyeux et plat. Que n'aurais-je aimé lire des poètes loufoques, un Nicolas Dumontheuil ou un Fred dans cette situation ! Dommage. Dans une autre vie peut-être...
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