Citations sur Les oranges de Yalta (9)
« Tu me reconnais, Staline ?
- Ma foi non.
- Je suis Allilouieva. Ta femme.
- Ma seconde épouse, corrige-t-il. Tu n’as rien à faire ici. »
Allilouieva, épousée à dix-huit ans, alors qu’il en avait quarante. Morte à trente et un ans.
« Joseph, tu m’as tuée.
- Mais non, tu t’es suicidée, idiote. »
« Mein Führer,
Il m'est agréable de vous offrir un souvenir de Moscou: la momie du camarade Lénine, que des populations abruties venaient adorer sur la place Rouge.
Ce Lénine, l'Allemagne l'avait envoyé aux Russes dans un wagon plombé. L'équité commande que son cadavre revienne à l'Allemagne.
Je dois toutefois vous confesser un petit malheur: nos soldats ont pissé dessus. J'ai réparé les dégâts comme j'ai pu. Il serait bon de l'entreposer dès l'arrivée dans une glacière.
Avec mes respects.
Heinz Guderian. »
« La France, c’est comme la Russie, explique Hitler. Si nous la blessons sans la tuer, elle ne pensera plus qu’à sa revanche. Souvenez-vous : 1871, 1914. Elle se préparera en silence et nous sautera à la gorge. Bismarck a commis une lourde erreur, en la laissant presque intacte.
CHURCHILL
Il est permis d'avoir des sentiments successifs. Il n'est pas permis d'avoir des sentiments contradictoires.
Le général Warlimont sort, interroge le ciel. La nuit est claire, presque tiède. Un vent léger caresse les pins et les bouleaux de la Prusse orientale. Là-bas, dans la forêt, on croirait entendre une chouette roucoulant sa chanson d'amour.
La nuit est grosse de signes et de prodiges.
Lettre d'Henry Miller à Lawrence Durrell, au sujet de Hitler
« Il faut absolument que quelqu'un le fasse rire, ou nous sommes tous perdus. »
Le Japon joue aujourd’hui son avenir. Étant le moins fort des deux adversaires, il doit infliger à l’autre, d’emblée, une grave blessure. S’il manque son coup, son destin est scellé.
Car il n’y a pas d’illusions à se faire sur l’économie japonaise. Le pays est encore rural, la moitié des habitants y vivent d’agriculture. En face, la machine industrielle américaine mettra peut-être un an à atteindre son plein rendement ; mais quand elle l’aura atteint...
-« je m’étonne, dit Hess, qu’il y ait encore des gens qui se fassent tuer pour Staline.
- plus personne ne se bat pour Staline, depuis belle lurette, dit Paulus. Les soldats russes se battent pour leur patrie. »
Oui, c’est une nouvelle croisade qui commence. Bon point pour délivrer le tombeau du juif Jésus - ridicule aventure. Mais pour libérer l’Est européen de la barbarie bolchevique. Pour écraser l’horrible bête aux yeux rouges.
A nous deux, Staline ! Tu vas rendre gorge. As-tu lu Mein Kampf ? Non bien sûr. Car si ta gourmandise est énorme, ta cervelle est petite. Si tu l’avais lu, tu saurais que depuis l’origine, la conquête de ton ignoble empire est le but principal du national-socialisme.