AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hanyrhauz


"J'ai vécu mon adolescence à Phnom Penh de 1967 à 1970. J'en ai si peu de souvenirs que j'ai laissé toute la place à ces traces, des ombres projetées."

C'est ce que l'autrice nous dit en quatrième de couverture. Un postulat de départ et une intention. Suivront, dans un court texte, ces ombres de souvenirs, ces corps flottants, comme dess formes imprécises qui se projettent sur la rétine.
On se perd un peu, le fil ne tisse pas un canevas précis. Il y a des sensations du Cambodge. Des lieux. Les bruits de la nuit. Une forêt immense. Et puis les gens autour. Ses camarades de classe, les premières amours. L'éveil du désir dans un pays qui va sombrer.

L'évocation politique est là. Les Khmers rouges arrivent. de ses camarades de classe combien finiront leur vie sous les mains d'un bourreau ? Se mêle alors l'oeuvre de Rithy Panh, "l'image manquante". Comme ces ombres. Ces corps flottants.

C'est un texte personnel, assez labyrinthique. Lu dans le cadre du prix Fnac en une soirée, je l'ai refermé en étant un peu perplexe. Comme il s'agit d'un prix, il fallait bien que je me pose la question fatidique : est-ce que j'avais aimé cette lecture ? Et bien, je n'en savais rien. Quelques mois après, en le reprenant pour laisser quelques mots ici, je me dis que finalement, je l'ai aimé plus que je ne le pensais. Parce que l'intention ne l'emporte pas sur la forme. Et que celle-ci me plaît. Une forme flottante, diffuse. Une ombre. Il y a une grâce à chercher à dire des souvenirs qui ne sont plus tout à fait là.

"Écrire au crépuscule qui est avant tout la survivance de la lumière après le coucher du soleil."
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}