A l'écoute des bruits du monde et de l'oppression d'où qu'elle vienne, Simone se réfère toujours à l'histoire.
Elle voit souvent plus loin que l'actualité immédiate à laquelle nous habituent les sondages et micros-trottoirs de cet fin de siècles.
Simone Veil n'est pas femme a baisser les bras devant la difficulté, mais l'adoption d'un enfant reste complexe et le processus lent, ardu.
Si la sincérité ne paie pas, elle garde confiance dans les personnes des deux sexes, même si elle avoue préférer travailler avec les femmes qui prennent les choses au sérieux.
Ce que Simone ne supporte pas, c'est qu'on ne s'implique pas totalement dans son travail.
Quand les gens disent : Que je ne suis pas facile dans le travail, je crois que c'est ça la raison... Pas une question d'autoritarisme.
Pour Simone Veil, c'est une question d'éthique : ceux qui désirent adopter doivent savoir que, contrairement à ce que l'on entend souvent, il n'y a pas un droit à l'adoption , ce sont ses droits qu'il convient de prendre en compte et respecter.
Pour des délit d'avortement des femmes sont en prison.
Elle en a rencontré.
Il faut que cela change.
Simone assemble inlassablement les morceaux qui composent une mosaïque qu'elle pourrait intituler - rénovation du monde carcérale - et qui n'omet jamais les valeurs de son père, de sa mère, fidèles au peuple du livre.
Au fond, je crois que toute ma vie je pars en guerre...Ce qui m'importe, c'est la personne humaine, le respect de l'homme, de la femme et de leur dignité.
La profession d'avocate que j'avais choisie venais du gout de défendre des idées que je pensais justes et dont je trouvais qu'elles n'étaient pas suffisamment entendues.
Pour Simone, la seule perspective envisageable c'est la paix.
Beauvoir a raison : l'indépendance économique est l'élément capital, de la liberté et de l'émancipation des femmes.