AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patsales


Steven Saylor est un petit malin. Il a mis la main sur une série d'intrigues policières bien ficelées qu'il réchauffe avec un certain brio: les plaidoiries du plus fameux avocat de l'antiquité ! Pour ce premier tome, il est donc allé chercher l'affaire Sextus, méchante machination politico-mafieuse révélée par Cicéron. Eh oui! Saylor s'est farci le Pro Sexto Roscio Amerino, la plaidoirie qui rendit le pois chiche célèbre et à Rome et chez les khâgneux.
J'aurais adoré lire ça au siècle dernier, cornaquée par un prof sadique mais pédagogue qui m'aurait susurré « Tu veux connaître le coupable ? Eh ben ouvre ton Gaffiot et finis ta version, ma grande... » mais Saylor voulant mériter ses royalties offre une fin alternative. Ce qui aurait pu être une bonne idée avec un minimum de respect du lecteur. Après la plaidoirie, le staff de Cicéron se réunit, et pouf tout le monde se tourne vers le petit jeune et lui dit que ah ah il ne faut pas être naïf parce que naturellement ça tombe sous le sens la vérité vraie est beaucoup plus complexe et qu'en réalité... sauf que rien ne justifie cette mise au point finale que tout le monde est censé avoir comprise sans que rien n'explique comment elle s'est imposée à tous. Et vas-y que je te dévoile tenants et aboutissants en prenant un air entendu ; le lecteur baisse la tête , vaincu par tant de clairvoyance née d'aussi peu d'indices.
Et parce que Google est mon ami, je tiens à préciser qu'en 81 avant JC, le parricide mourait seul dans son sac, sans être accompagné de bébêtes diverses qu'on ne lui adjoint que plus tard. Et hop! Prends ça dans ton érudition, Steven Saylor! Dit la lectrice vexée d'avoir été flouée...
Commenter  J’apprécie          212



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}