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Critique de Stockard


Far West, 1889 - Quand, en pleine guerre entre éleveurs et fermiers où celui qui tire le premier est forcément celui qui a raison, un cavalier solitaire dont on sent qu'il est féroce rien qu'à la poussière que soulève son cheval s'arrête dans une ferme pour demander de l'eau, on a bien envie de l'avoir à ses côtés quand le galetteux éleveur du coin décidera d'agrandir son exploitation et de nous dégager de nos terres.
Ainsi, quand Shane, le fameux lonesome cowboy dont on ne sait si c'est le nom ou le prénom et encore moins qui il est et d'où il vient, accepte de poser son barda chez Joe Starrett, courageux et honnête fermier, devenant rapidement aussi proche que peut l'être un membre de la famille (et même un peu plus pour madame Starrett, mais attention, en presque tout bien tout honneur), le décor est planté et les duels au saloon vont pouvoir commencer.
Alors, les petits fermiers alentours vont-il résister au puissant éleveur ou ce dernier va-t-il réussir à rafler leurs parcelles ? Dans l'Ouest, tout est possible et tout le monde a sa chance, à la condition expresse de dégainer assez vite.

Un western sur lequel je ne rejoins pas l'avis de Michel le Bris qui dans sa brillante préface nous le présente comme le chef-d'oeuvre du genre. Manquant parfois de rythme, cet Homme des Vallées Perdues ne nous apporte aucune surprise, suivant le plan ultra classique de ce style littéraire (et cinématographique) : problèmes --> arrivée de l'étranger --> aggravation des problèmes --> règlements de compte.
La seule originalité de ce récit est de nous l'exposer à travers le regard du fils Starrett, jeune garçon dont "la tête affleurait à peine le haut des ridelles de la vieille charrette de son père" au moment de cette aventure. Malgré ce choix plutôt bien vu, le texte ne nous sort jamais de la confortable torpeur dans laquelle nous plonge le soleil poussiéreux de l'Ouest et l'histoire mille fois rebattue que Jack Schaefer nous raconte.
Malgré tout, pas de raison non plus de bouder son plaisir, c'est classique, c'est attendu mais c'est bon. Pour quelqu'un qui au moment de l'écriture de ce livre n'avait jamais mis un orteil à l'Ouest, Schaefer nous immerge dans l'ambiance des cow-boys, de l'élevage et les longhorns comme s'il nous télégraphiait de là-bas.
Un western honnête que les amateurs apprécieront, de là à en faire LE western sur papier, il y a une piste de Rocheuses que je ne franchirai pas.

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