En regardant mon bracelet, qui ce soir semblait avoir du mal à briller, je songeai que ma cage avait beau être plus dorée qu’auparavant, ça n’en était pas moins une cage.
À ce moment précis, je me fis la promesse que quand je serais grande, j’accomplirais les choses avec passion. Quelle que soit ma profession.
L’instant était bien trop complexe et multidimensionnel pour pouvoir être piégé dans un arrêt sur image. Il était comme un être vivant qu’on ne peut pas apprivoiser : on le rencontrait, on ne le possédait pas.
Je ressentis un brasier au fond de moi. Il brûlait, mais ne me consumait pas. Au contraire, il me rendait plus vivante que jamais. C’est alors que je remarquai que le bracelet à mon poignet brillait de mille feux…
Direction : la Bibliothèque. (Je sais bien, « bibliothèque » est un nom commun. Il n’y a pas lieu d’employer la majuscule. Mais cela traduit tellement mieux mon enthousiasme ! Moi, je trouve qu’on devrait toujours écrire ce qui est vraiment important pour nous avec des lettres majuscules. Et chacun les utiliserait à sa guise. Qu’en pensezvous ?)
Que me réservait l’avenir ? Je n’en savais rien, mais j’avais confiance…
La solitude tapissait les murs de ma chambre.
On m’avait un jour dit que dans la vie, il fallait faire ce qui nous rendait heureux. Alors, je lisais.