AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de coco4649


 
 
Recueil retraçant la poésie écrite sur plusieurs
années par ce poète libanais de langue française
Georges Schehadé, né à : Alexandrie, le 02/11/1905
et mort à : Paris , le 17/01/1989.

Les différentes parties de l'ouvrage :
. Poésies I (1938)
. Poésies II (1948)
. Poésies III (1949)
. Poésies IV. Si tu rencontres un ramier (1951)
. Poésies V (1972)
. Poésies VI. le Nageur d'un seul amour (1985)
. Poèmes

Parmi les thèmes abordés l'enfance, l'amour
le natal pays, la mère, la nature, les jardins,
les symboles chrétiens – Dieu – églises
– anges, la poésie, sont truffés de visions
surréalistes.

Une écriture fluide, limpide, liquide voire
aqueuse offre un rayonnement surprenant
tout en grâce et simplicité.

On notera l'absence totale de ponctuation.


Ainsi les quelques citations ci-dessous à
déguster sans modération.

Poésies I (1938)
II
Je rêve en criant dans la maison des feuilles
C'est moi c'est moi disait la chanson fatiguée
Oh qu'on la délivre
Et que je m'en aille en emportant
Le mannequin de perles
Les bois sont morts
Et par la plaie les feuilles s'envolent
p.19


Poésies I (1938)
VIII
Une nuit de belles larmes comme des troupes
Une nuit de poésie
Devant les carpes de la fontaine
Ma bouche dans vos larmes jusqu'au sel

Jusqu'où irons-nous en Amour
Vous qui êtes à l'image de Dieu
p.30


Poésies I (1938)
XIV
Ô soleil Ô lune
Ô poésie de mon enfantement
Les comètes annonçaient les présages des grappes
Mes tantes causaient en mourant
Et dans les arbres dormait la femme de la vieillesse
Ses colombes et ses serpents
p.44


Poésies II (1948)
IV
Comme ces lacs qui font très mal
Quand l'automne les couvre et les bleuit
Comme l'eau qui n'a qu'un bruit mille fois le même
Il n'est nul repos pour toi ô ma vie
Les oiseaux volent et s'enchaînent
Chaque sommeil est d'un pays
Et toi dans les feuilles de cette plaine
À l'avant de ton visage tant d'adieu
p.60


Poésies II (1948)
VIII
Ô mon amour il n'est rien que nous aimons
Qui ne fuie comme l'ombre
Comme ces terres lointaines où l'on perd son nom
Il n'est rien qui nous retienne
Comme cette pente de cyprès où sommeillaient
Des enfants de fer bleus et morts
p.64


Poésies II (1948)
XVII
Il pleut sur vos genoux des médailles de nuit
Et toujours sur vos plaies ce soufre d'ange
Vous qui dormez d'une rose habillée
Nous serions mieux ensemble
Mêlés à Dieu dans les églises bien-aimées
p.73


Poésies III (1949)
IV
À Pierre Robin.
Quand l'oiseau se déchire avec son chant
Les feuilles incertaines de leur mélancolie
Parfois cessent leur plainte
L'air au loin finit et ne veut plus entendre
Nous passons alors avec nos chiens de dimanche
Sur le ciel et dans le verger
Et pour l'exil de nos images
Nous donnons une ombre à chaque enfant du soir
p.78


Poésies III (1949)
XV
Sous un feuillage indifférent à l'oiseau salarié
Je dis que les pommes sont justes et belles
Dans la tristesse du matin
Je parle d'une rose plus précieuse
Que les rides du jardinier

Parce que les livres sont dans les chambres
Parce qu'il y a de l'eau dans le corps des amants
p.89


Poésies IV. Si tu rencontres un ramier (1951)
II
Dans le sommeil quelquefois
Des graines éveillent des ombres
Il vient des enfants avec leurs mondes
Légers comme des ossements de fleurs
Alors dans un pays lointain si proche par le chagrin de
 l'âme
Pour rejoindre le pavot des paupières innocentes
Les corps de la nuit deviennent la mer
p.94


Poésies V (1972)
XX
Il y a loin
En Asie joliment longue
Le nageur d'un seul amour
p.128


Poésies VI. le Nageur d'un seul amour (1985)
VI
Son corps avait la douceur de l'eau dans les mains
Un collier bleu marquait sa faiblesse
Pour elle la rose écrit son poème
Et le matin a tous les regards
Montagnes lointaines où les gens d'autrefois
La pluie qui appelle
— Cette femme n'est pas un songe
Elle doit être morte maintenant
L'image accompagne le vent pour elle
p.134


Poésies VI. le Nageur d'un seul amour (1985)
XIV
À travers l'or des bougies
Dans vos habits toute rouge peinte
Je vous retrouve dans une église la nuit
Icône de très douce patience
Et c'est folie si près de vous et de ne pas voir
Dans vos yeux humbles comme la nuit et plus noirs
Ce poème encore jamais écrit
p.142
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}