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Critique de sandrine57


Un petit village de Bavière. Une ferme isolée. Un massacre.
Qui a tué les Danner, le père, la mère, leur fille, leurs deux petits-enfants et la fille de ferme ? Au village, les langues peu à peu se délient. Tous ont quelque chose à dire sr cette famille d'originaux qui ne se mêlaient pas aux autres. La mère : une dévote qui subissait les violences du maître de maison en priant Dieu. La fille : abandonnée par son mari, enceinte une deuxième fois sans qu'on sache vraiment qui est le père. le père : un despote qui régissait sa ferme et sa famille avec poigne, qui avait fricoté avec les nazis pendant la guerre, qui aimait se vanter de ses richesses auprès des ouvriers agricoles.
Alors qui a tué les Danner ? Un cambrioleur ? Un amoureux éconduit ? Un vengeur surgi du passé ?


S'inspirant d'un fait divers réel qui a secoué l'Allemagne des années 20, Andrea Maria SCHENKEL raconte sous forme de reportage journalistique le massacre d'une famille de paysans dans la Bavière de l'après-guerre. L'ambiance est glauque, malsaine, les témoignages font preuve d'une certaine indifférence et même le temps, brume et neige, semble se liguer contre les victimes. Ceux-ci ne sont pas décrits sous leur meilleur jour. On découvre une famille repliée sur elle-même qui vit dans la violence au quotidien : coups, pression psychologique, inceste...Le drame sordide, sanglant, barbare, semblait inévitable, tant la haine et la jalousie semblaient entourer les fermiers.
Même si les témoignages alignés de la sorte semblent un peu artificiel, la tension monte au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire. On se noie dans les sentiments les plus vils de l'âme humaine, on suffoque devant tant de noirceur et on ne reste pas sur sa faim puisque l'auteure nous livre un coupable, ce qui n'a pas été le cas dans la réalité, l'affaire n'ayant jamais été résolue.
Une plongée dans l'horreur, accentuée encore par le contexte historique d'un pays qui se relève à peine d'une guerre perdue dans la honte. Pas indispensable mais un bel hommage à Truman CAPOTE.
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