AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


BazaR
28 février 2023
Très instructif, ce petit "Que sais-je ?"

Cela fait un moment que je voulais lire cette chanson des Nibelungen et le résultat m'a surpris. J'avais en tête univers mythologique, avec des dieux nordiques comme Odin (ou Wotan), des walkyries à dos de cheval volant, des héros invulnérables comme Siegfried et des dragons comme Fafnir.
En fait, tout ce que j'avais en tête est le résultat du mélange de la chanson originelle avec d'autres textes nordiques comme l'Edda, conçu par Wagner pour sa Tétralogie L'Anneau du Nibelung. Cet univers à fort potentiel a généré plusieurs séries de BD fantasy ces dernières années.

La chanson originelle a été composée au XIIIe siècle. Elle contait des histoires de rois et de reines du Ve siècle mais revues dans une ambiance de roman courtois de l'époque d'écriture. Les héros sont rois des Burgondes, des Saxons ou des Huns – Attila y apparaît en effet sous le nom de Etzel, mais dans une tradition « barbare » où il est un roi généreux, tolérant et cochant toutes les qualités de la chevalerie.
L'histoire, chrétienne, ne fait pas apparaître de dieux ou de walkyries. Brunhilde « n'est qu'une » reine puissante qui ne se fera épouser que par celui qui la vaincra dans trois épreuves physiques. Ce sont surtout de l'amour, des jalousies, l'appât du gain, des complots et de nombreuses batailles. le merveilleux n'est tout de même pas absent à travers le dragon Fafnir ou la cape d'invisibilité de Siegfried. On retrouve aussi des analogies avec la mythologie grecque (Siegfried ressemble à Achille, tous les deux invulnérables sauf en un point particulier) ou avec le roman Arthurien (Uther Pendragon et Gunther roi des Burgondes déflorent leurs épouses respectives sous un déguisement).

Dans son livre, Joël Schmidt conte d'abord la chanson comme si nous étions attablés dans une cour médiévale. Puis il analyse ses origines, ses rapports avec les autres mythes nordiques et l'utilisation ultérieure, en insistant bien sûr sur la construction de Wagner. C'est finalement le petit répertoire alphabétique qui permet de bien décomposer les apports des uns et des autres.

Une bonne pioche pour la MC.
Commenter  J’apprécie          384



Ont apprécié cette critique (38)voir plus




{* *}