L'autre chambre

L'une ne se sent pas exister. La première fois qu'elle a connu un homme, elle avait 36 ans et ce fut aussi la dernière. Elle s'est sentie fatiguée dès qu'elle est venue au monde et n'a rien fait pour essayer de changer, de vivre tout simplement. L'autre n'a même pas vingt ans et, rejetée par sa famille, elle s'est laissée entraîner pour être danseuse de charme. Sa première fois à elle, elle n'avait même pas treize ans et depuis, c'est lui qui la tient. Il la bat et elle supporte cela car elle pense qu'elle le mérite. Elle, c'est Ondine : elle sait qu'elle plaît aux hommes contrairement à la première femme de cet ouvrage qui se sait laide et s'en fiche : elle s'appelle Marine et pour elle, cela va changer lorsqu'elle rencontrera Ondine, non pas qu'elle l'ait désiré aux premiers abords : non elle voulait simplement être de nouveau avec lui pour éviter qu'il soit avec elle mais au fond, c'est cette jeune femme qui lui permettait de vivre.

Une sorte de triangle amoureux assez dur, voire malsain mais au travers duquel deux portraits de femmes se révèlent : toutes deux sont les opposées mais à travers un mince fil qui les relie (l'homme), elles vont se trouver et finalement le lecteur se rend compte en même temps qu'elles de leur familiarité : si la première s'est toujours sentie transparente alors que la seconde était désirée des hommes, au fond, elles n'existent pas et ne sont pas aimées pour ce qu'elles sont.

Une écriture fluide, sorte de poésie mais sans vers car les quelques mots employés se suffisent à eux-mêmes pour comprendre la détresse de ces deux femmes. L'auteure rajoute, tout au long du texte, du graphisme en noir et blanc, signe peut-être de cette transparence à laquelle je faisais allusion et peut-être est-ce une invitation à chaque lecteur de le compléter, de le colorier pour que ces femmes existent enfin. J'espère que cette modeste critique les fera un tant soit peu exister et pour ce faire, je vous recommande cet ouvrage qui est à la fois un livre d'artiste, un poème, un roman et bien plus encore ! A découvrir !

Un court roman, une poésie en prose, pas de rime pas de structure précise. Mais une musique qui résonne à sa lecture. C'est étrange, on a l'impression d'entendre ces deux femmes qui se mettent à nu pour le lecteur.
Elles nous livrent leur vie, leurs souffrances.
L'une étouffée par son père, pas de vie avant 36 ans, qui se cherche, qui se noie à la recherche d'un homme.
L'autre qui se retrouve du jour au lendemain, chassée par sa mère de chez elle, se retrouve à la merci d'un homme.
Si semblable dans leur douleur, si différentes dans leur vie.
C'est la fin de l'histoire qui les rassemble.
Surprenant petit livre, le contenu que je viens de vous livrer, le contenant est très délicat, avec des graphismes très légers et aériens. le livre objet est très joli, on a envie de découvrir ce qu'il contient. Et quand on l'ouvre on se laisse prendre à la poésie du texte bien sombre.
Merci aux Éditions Envolume pour cette avant-première. Jolie découverte.

La plume vive, poétique, crue de Diane Schmidt décrit le vide, l'absence, la violence venus frapper les coeurs de Marine et Ondine. L'une vierge à 36 ans et l'autre qui a 12 ans ne l'était plus.
Tour à tour l'auteur leur donne enfin une voix jusqu'à réunir ces deux coeurs.
Coeurs vierges des mots d'amour, des gestes tendres, d'une estime.
Malgré les 100 pages de cette prose bouleversante, l'écriture de l'auteur est telle qu'une seule lecture ne suffit pas. Savoir que l'on a besoin de relire le texte car il n'a pas tout dévoilé d'emblée tel un corps, un coeur.
La première partie ne trouvera son sens qu'une fois la lecture de la troisième terminée.
Une histoire que j'ai trouvée bouleversante, qui m'a émue.

Merci à Babelio et En volume pour cette très belle découverte ! Un petit mot de Francois l'éditeur et de très belles illustrations de Diane Schmidt pour commencer.
J'ai aimé le format du livre, la mise en page et le type de papier qui servent bien le récit. L'histoire de ces 2 femmes que tout oppose qui se rejoignent à la fin m'a bien plu. C'est la première fois que je lis ce type de livre : poétique, en prose, mais aussi noir et un peu désespéré.
Ce livre est un petit bijou, je recommande !

L'autre chambre est un petit volume agréable à parcourir.
Il s'agit d'un objet poétique écrit en prose.
On y trouve deux personnages féminins, à des stades différents de leurs vies, avec des parcours à la fois similaires et pourtant presque antagonistes.
L'une est introverti, swipe sur les sites de rencontre, l'autre plus aventurière sort, par la force des choses, voir le monde, monte à la capitale.
Toutes deux sont ou ont été confrontées à une forme de brutalité dans leur rapport à l'autre sexe.
Ainsi l'autrice va sonder différents aspects de la féminité autour d'une problématique en rapport avec la sexualité.
Et à la fin il se joue sous nos yeux une scène dans laquelle les protagonistes se mêlent pour finir par converger au sommet d'un triangle amoureux.
On prend un vrai plaisir à lire ce livre, les phrases sont courtes, la prose agile et fluide, tantôt lancinante, tantôt brutale.
On sent qu'un soin tout particulier a été apporté au choix des mots, avec un travail sur les rimes, les sonorités.
Les termes employés sont très évocateurs, tout au long de la lecture des images nous viennent. Et la juxtaposition de ses images successives forme un tout très cohérent, teinté de noirceur.
Une lecture que je vous recommande, et une acquisition judicieuse, le livre étant édité au format poche et illustré de très belle manière.

« L'autre chambre » de Diane Schmidt est un roman poétique et violent, mêlant beauté des mots et violence de façon très simple. Les personnages d'Ondine et de Marine, pourtant si différents, sont parfaitement complémentaires et créent une harmonie intéressante. C'est cette différence de regards qui permet à l'auteure d'aborder plusieurs thèmes de façon variée. J'ai aussi beaucoup aimé les dessins de l'auteure. En bref, c'était une bonne lecture !
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« L'autre chambre » est un objet littéraire non identifié. Il y a beaucoup dans ce petit livre, petit par la taille et le nombre de pages, mais grand par ce qu'il contient. Diane Schmidt raconte deux histoires de femmes qui ne se ressemblent absolument pas pour finir par se rencontrer. Ces deux femmes, dont la vie ne leur a pas fait de cadeaux, n'ont pas le même tempérament: Marine est totalement absente de la vie en général; Ondine croit à la vie. Ces deux femmes sont touchantes, sincères, battantes. J'ai eu une telle empathie pour elles! Il faut les découvrir, il faut faire la connaissance de ces deux.

Et surtout, il faut faire la connaissance de la plume de l'auteure, de Diane. Diane écrit une poésie, certes une poésie sans rime mais une poésie si riche, riche en mots, en phrases courtes, en émotions. Il est inutile d'en faire trop quand le but principal d'un roman est de donner des émotions. Il se dégage des mots choisis par Diane, une sincérité, une force, une envie de crier, de se battre. Ses mots peuvent être crus mais cela est nécessaire pour apprivoiser ces deux femmes, leurs deux vies, leurs souffrances et leur espoir.

En plus d'être une poète, une auteure, Diane Schmidt est une artiste. Elle a ponctué son roman de dessins sobres, au trait affirmé, au contour solide, à la beauté féminine. Tout cela donne une réalité à « L'autre chambre », la réalité de deux femmes malmenées dans la vie, la réalité d'une vraie auteure au talent multiple, la réalité d'un beau livre!
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C'est tout d'abord la couverture qui m'a attirée ; je ne fus guère surprise de découvrir que l'auteur était graphiste. C'est un régal pour les yeux. La 4e de couverture a ensuite fait son chemin : il s'agit, ni plus ni moins, de la première page de L'Autre Chambre. C'est une écriture singulière, poétique, qui ne pouvait que me plaire. Elle met en valeur les deux personnages - Marine et Ondine, reliée par le fil de l'eau, sa transparence aussi, sans doute - leur cynisme, leur humour noir parfois. J'ai particulièrement apprécié le personnage d'Ondine.

L'ensemble étant très elliptique, je ne suis pas sûre d'avoir compris toute les allusions. Je reste cependant conquise par la force de certains passages : "Je tourne la page comme elle me tourne le dos" p.57, "Il m'emmène au sommet. / de là haut je vois où je vais tomber" p.60.

Diane Schmidt joue avec les mots, dans un mélange de délicatesse et de brutalité. Deux portraits de femmes dont la condition n'est pas à envier...

Les mots, percutants, violents même parfois, s'entremêlent aux graphismes magnifiques et doux de l'autrice, Diane Schmidt. J'ai adoré cette ambivalence. J'ai aimé cette douceur du trait qui ricoche contre les cheminements chaotiques de ces deux femmes.

Marine, 36 ans, qui n'a jamais connu l'amour. Ondine, 19 ans qui donne son corps depuis son jeune âge, parfois même pour de l'argent. Des prénoms plein de sens lorsque l'on a une vie faite de vagues, de tourbillons et de remous, où il faut nager pour ne pas couler.

Deux femmes que tout oppose mais qui pourtant explorent les mêmes aspects de la féminité. On les voit se questionner autour de la sexualité, la soumission, le désir, l'émancipation, le plaisir. On les sent aimer de manière différente. Sous la domination masculine qui rode de manière insidieuse pour l'une et brutale pour l'autre, il y a aussi le cheminement du respect de soi trop longtemps enfoui qui revient à la surface. C'est une histoire de sursaut, de résilience, de respect retrouvé, de femmes écrasées par l'homme mais qui rebondissent dans la sororité.

J'ai trouvé la plume magnifique, pleine d'une poésie torturée qui vous retourne le coeur et le corps. Et quel coup de coeur justement pour les graphismes de l'autrice ! Bravo Diane pour ce premier roman !
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Tel un poème, l'auteure nous conte l'histoire de deux femmes que tout oppose. Marine, 36 ans qui cherche un homme pour sa première fois. Ondine, 19 ans rejetée par sa famille danse dans les bars pour gagner sa vie. Entre elles, un homme...
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Roman court mais percutant ! La noirceur côtoie la beauté des mots.
Deux femmes. Deux voix qui finissent par s'entremêler. Deux générations différentes et pourtant une douleur commune. Des femmes qui se sont oubliées et qu'on a oublié. « Un jour semblable aux autres , personne n'a plus jamais prononcé mon nom. Au point d'en perdre les consonnes , d'en oublier le son. Jusqu'à oublier qui je suis, jusqu'à oublié que je vis. »
Rivales mais indissociables l'une de l'autre. « Coucher avec elle , c'est coucher encore un peu avec lui. Dans mon lit, elle ne sera pas dans le sien ».
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Lui, cet homme sans nom qui exerce son « pouvoir » par les coups ou par les mots. Lui, qui finalement sera leur renaissance.
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Un petit ovni littéraire qui ne vous laissera pas indifférent et qui est agrémenté de nombreuses illustrations tout en suggestion de l'auteure.
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Encore merci pour cet envoi
Date de parution: 12 Mars
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