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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elles sont deux. Sont-elles proies ou chasseurs ?

L'une âgée de 36 ans et toujours vierge, traîne sa solitude, sa vie sans joie sans goût et sans désir. de son enfance, elle parle peu mais une douleur est là présente, secrète. Elle est au bord de l'effacement, de l'oubli. Mais quand même, elle attend la rencontre. Celui qui la fera revenir au présent.

L'autre, âgée de 18 ou 20 ans, vient de claquer la porte de chez elle. Etait-ce vraiment chez elle d'ailleurs ? Sa virginité il y a longtemps qu'elle l'a perdue, alors offrir son corps pour avoir un toit et un travail ne l'effraie pas.

Elles sont deux et vont finir par se rencontrer grâce à lui.

Voilà un court roman inclassable, une écriture poétique et violente, des phrases lancées comme des flèches piquantes et acérées.
Deux personnages de femmes aux destins douloureux, mal dans leur peau, luttant pour leur survie.
C'est formidablement triste et bien écrit ! C'est un roman très court et très pudique malgré le sujet abordé, le désir ou son absence et sa place dans nos vies.
C'est un texte que j'ai lu puis relu à voix haute pour mieux ressentir les douleurs partagées. L'absence de désir pour l'une (Marine) mais l'envie de vivre malgré tout qui est là, différente certes mais tellement présente et douloureuse, et encore plus après l'avoir connue.
Et pour la plus jeune (Ondine), l'envie d'être aimée et d'aimer malgré les coups portés à l'âme et au corps par sa famille d'abord et par son amant ensuite qui l'a placée comme danseuse dans un night-club.

J'ai aimé les prénoms d'eau distribués aux héroïnes, ces héroïnes qui pourraient se noyer mais apprennent à nager.
J'ai aimé les images imposées par les mots de l'auteure : le silence strident de la première et les ecchymoses qui s'allongent comme les tatouages de la seconde.

Voilà un premier roman, qui pour moi est un premier poème tant les mots sont ciselés et percutants, et le tout est servi dans un magnifique écrin de papier aux graphisme et dessins magnifiques. Car oui, Diane Schmidt possède un autre talent, celui d'orner elle-même ses écrits.

Je remercie infiniment François des éditions Envolume pour l'envoi de ce texte brillant et fort. Une très belle découverte.

Lien : http://mespetitesboites.net
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Voilà un bouquin qui ne vous laissera pas indifférent. de par sa construction atypique, sous forme de poésie, l'auteur nous livre un thriller intimiste.

J'ai été très touchée par les mots que l'auteure met sur ses vers qui n'en sont pas vraiment. Des mots qui font froid dans le dos et qui racontent une violence d'une rare cruauté.

L'une, âgée de trente-six ans, toujours vierge, traîne sa solitude, ses mots sont rares, mais la douleur est présente. Elle s'efface peu à peu. Pourtant, elle attend, malgré tout, la rencontre, qui la fera vibrer.

L'autre, âgée d'une vingtaine d'années, s'échappe de chez elle, sa virginité il y a longtemps qu'elle l'a perdue…

Un bouquin qui n'entre dans un aucune case, mais qui s'imprègne de chaque genre connu. Un zeste de biographie, une pincée de poésie, parsemé des ingrédients qui font de bons thrillers.

Une écriture fluide, sous forme de vers qui raisonnent comme une litanie pour crier la détresse de ces deux femmes. Une écriture qui pose cette violence subie par ces femmes. Une violence qui crie sa rage et son indolence à trouver une solution.

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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C'est un monde poétique en prose où deux femmes, Marine et Ondine, aux parcours de vie divergents, se croisent dans une danse complexe d'émotions et d'expériences. Marine, introvertie, explore le monde des rencontres en ligne, tandis qu'Ondine, par la force des circonstances, se lance dans une aventure urbaine. Malgré leurs différences, elles partagent des histoires de brutalité et d'oppression dans leurs relations respectives. À travers cette narration fluide et riche en sonorités et « sororité », Diane Schmidt plonge au coeur de la féminité et de la sexualité, faisant naître une réflexion profonde sur ces thèmes. le livre se conclut par une scène où les deux protagonistes se rejoignent dans un triangle amoureux captivant.

"L'Autre Chambre" a été un plaisir à découvrir. L'écriture de Diane Schmidt est légère, poétique, elle s'égrène au fil des phrases, où chaque mot est soigneusement choisi pour créer un concerto de sensations, mêlant les émotions, chargeant l'esprit d'image, rythmant les expériences de vie et mettant en lumière ces deux femmes. Féminité, place de la femme, mais aussi place de soi-même tout court dans une relation. Les phrases courtes et la prose confèrent à l'ensemble une dynamique qui prend son temps, un peu de façon lascive, parfois emportée, qui captive dès les premières pages. Car l'auteure tranche, elle devient incisive, mais tout se lie, rien ne s'échappe, tout prend sens. Et même lorsque c'est cru, c'est réel, émotionnellement fort et ça prend aux tripes, là au fond de soi.

L'auteure nous partage la création d'images évocatrices tout au long du livre : on lit, on s'imagine, on voit dans notre esprit. Chaque mot peint une toile mentale, et la proximité de ces images forme un ensemble tout en homogénéité, tout prend sens, bien que teinté d'obscurité, de délicatesse, d'émotion, le tout savamment entremêlé. "L'Autre Chambre" invite à une réflexion profonde sur la féminité, la sexualité, et les relations humaines, tout en laissant sa marque dans notre esprit.

En bref : On vibre d'émotion en suivant le parcours de ces deux femmes. le livre est une lecture qui nous offre un voyage poétique à deux voix très intéressantes dans les relations humaines, amoureuses. J'ai aimé cette nouveauté, cette façon d'écrire et de raconter, de la fraîcheur et du changement. Des mots pour donner de la voix.
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Lorsque la maison d'édition Envolume m'a proposé de découvrir un nouveau roman en avant première, je n'ai pas été longue à répondre favorablement. J'avais d'abord découvert Vapeur Girl qui m'avait à "moitié" plu malgré le fort potentiel. Tout comme ce premier roman, j'ai retrouvé ici la qualité du papier, et la couverture d'une beauté à couper le souffle. La différence est que j'ai plus accroché à l'histoire et à l'écriture! Les mots qu'utilisent Diane Schmidt sont percutants et forts, et s'imbriquent magnifiquement les uns les autres, au point de former des phrases délicieuses. Si délicieuses, que j'ai dévoré le bouquin en une heure. Alors que je tombais de sommeil, Ondine et Marine ont éveillé ma curiosité et su me maintenir éveillée. le livre est comme je l'ai dit très beau tant au niveau de l'écriture poétique, qu'au niveau du graphisme qui font de ce roman un véritable livre objet. A savoir que les illustrations pour la couverture et celles que nous retrouvons à des endroits clefs au fil des pages sont toutes de la main de l'auteure qui en plus d'avoir un talent pour l'écriture, m'a encore plus touché par son talent de graphiste!
L'Autre Chambre a finalement atterri dans la bibliothèque des beaux romans, à relire au moins une fois dans ma vie!
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Tenir un blog de lecture, c'est avoir de grandes joies et de belles surprises. C'est découvrir de jolies plumes et des textes atypiques emprunts de poésie dont les thèmes résonnent intensément.

Lorsque Diane Schmidt m'a fait parvenir son roman – ce dont je la remercie grandement, je n'ai pas résisté à l'envie de l'ouvrir immédiatement. Une page, puis deux, puis trois et hop, voici l'écrit totalement avalé.
Le texte est magnifique, les graphismes très beaux.

« A force d'entendre que j'étais laide,
j'ai fini par le croire,
à force de le croire, je le suis devenue »



Femmes-objet, femmes malmenées, femmes aux multiples rêves, femmes tout simplement, aux voix désespérément partagées. L'une ne s'aime pas, l'autre ne s'aime plus. Deux vies, deux histoires, un homme. L'amour.
Ce carnet se lit et se relit pour en découvrir tous les sens. Il imprègne, émeut, interroge ou perturbe. Ecrit tendre et violent. Sombre et lumineux. Ni vraiment un texte, ni vraiment une prose. Ni un roman, ni un poème. Tout et plus. Des mots sur les maux.

« Ses coups de poing me font autant d'effet
que ses coups de reins.
ils font de lui un homme,
un homme comme tous les autres »

J'aime. J'aime. J'aime.
Énormément.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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L'auteure, graphiste de profession, décrit son ouvrage par «Deux femmes mises à nu dans un roman en prose». La beauté des mots et des images. La dureté de l'histoire de ces 2 femmes, si différentes, à travers leur rapport à la sexualité. La plume de Diane Schmidt est poétique et contemporaine. C'est une magnifique ode à la femme, leur volonté de liberté, leur place aujourd'hui. Sombre et à couper le souffle, je n'ai pas assez de mots pour exprimer la claque que j'ai reçue en lisant cette merveille.

Marine a 36 ans, n'a jamais connu l'amour charnel. Elle souffre de solitude, souffre de ne pas être aimée. Malheureuse. Elle attend la mort plus que l'amour.

« Un jour semblable aux autres,
Personne n'a plus jamais prononcé
Mon nom. Au point d'en perdre
Les consonnes, d'en oublier le son.
Jusqu'à oublier qui je suis,
Jusqu'à oublier que je vis. »

Ondine a 19 ans, elle est devenue un objet sexuel, une femme soumise et battue. Une femme en quête d'émancipation. Se délivrer de cet homme.

« Il m'en a collé une.
Je ne sais plus vraiment pourquoi.
J'ai arrêté d'en chercher la raison, en faut-il vraiment une ?
Je ne l'ai sans doute pas volée.
Quand c'est mon mec qui cogne
Ça ne fait pas moins mal. »

Jusqu'à cette nuit à Las Vegas…cette chambre…2 femmes et un homme… la rencontre de Marine et Ondine. Entre elles, cet homme, ce monstre. C'est pourtant dans cette chambre que renaîtra l'espoir.

Lien : https://aurelivres57.wordpre..
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La poésie n'est pas franchement pour moi (à l'exception de Baudelaire - comme tout le monde haha -, Musset et surtout Éluard),
et pourtant l'auteure est parvenue à me faire entrer dans son histoire en un claquement de doigt.

Poétique et crue à souhait voilà ce que c'est. Une histoire de deux femmes, très différentes et néanmoins fondamentalement les mêmes. Marine, Ondine.
Ce sont les prénoms qui m'ont donné envie de prime abord.
Ça, et les illustrations de la talentueuse Diane Schmidt.
Ça donne un côté hypnotique, indistinct.
Où commence Ondine et où se termine Marine ?

La mer, l'image des sirènes, tout est présent pour métaphoriser la femme.
Classique comme contemporaine.
Ce qui les réunit, c'est leur sexe, autant que cet homme.
Autant que leur solitude, leur douleur.
J'ai été profondément touchée par leur détresse,
et je considère que l'auteure est parvenue d'une main de maître à décrire leur faiblesse
sans pour autant omettre l'importance des histoires de fesses.

Je ne veux vous en dire plus, de peur de gâcher le plaisir,
mais allez-y foncez découvrir cette histoire singulière
et actuelle, qui vous fera compatir,
pour ces femmes en apparence sans avenir.


Très sérieusement, cette histoire est magnifique, magnifiquement belle et dure. Diane Schmidt m'a donné envie de lire de la poésie, et il ne fait aucun doute que je suivrai ses futures publications.
Ce livre est un poème, poème qui me réconcilie avec la difficulté de lire de la poésie - chose que je n'aurais jamais cru possible !



Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Corps objet…
Corps duquel on se désincarne pour affronter le réel…
Corps qui est nous mais ne nous appartient pas…

Deux femmes, Ondine et Marine, deux corps malmenés, deux vies ébranlées… et au milieu, un homme… et entre elles, l'espoir…

Un texte tout aussi difficile que poétique… des phrases, des mots qui touchent, résonnent… bien au-delà du sujet en lui-même… Une certaine universalité du mal-être…

Une couverture lumineuse, magnifique pour un roman d'une noirceur poétique…

Coup de coeur et au coeur
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Magistral « L'autre chambre » de Diane Schmidt est un feu d'artifice au summum littéraire. Ces morceaux d'architecture vifs affirment une contemporanéité sincère. Ils sont délivrances et osent chuchoter à l'oreille du lecteur ce que la vie laisse sur le sillon des jours tremblants de désespoir. Bouleversants, ils sont les volets claquant à l'encontre de l'ouragan de l'irréversible. « On dit que les fous parlent tout seul ; alors je me dis que demain j'achèterai un chien. » Ces fragments de vie sont exutoires, souffrances écartelées dans ce contre-jour où les épreuves prônent un rebond nécessaire. Ici, là et maintenant résistent les mains qui s'agrippent pour ne pas sombrer. le chaos confirme son destin. Deux femmes, un homme en filigrane parabole des conséquences, des affres qui martyrisent et font saigner « Trois fois ». Aux vases que l'on balance contre les murs sourds de tout entendement. « Ma mère m'a annoncé qu'elle n'était pas ma mère le jour où elle a accouché de Samy. Hébergée contre monnaie, puis adoptée. J'ai appris le même jour que j'étais orpheline et que l'amour se paie. » La prose dénuée de toutes fioritures est juste, sans ce trop inutile et trompeur. Ces confidences sont manichéennes. le lecteur devine les lieux de ressources. Dans une construction aérienne, solaire et perfectionniste. Dans le creux des illustrations si précises, douées et consolantes. Ces morceaux de vie, échappés des étoiles filantes sont les résistances face au contre-jour. Il n'y a pas Sisyphe dans ces lignes majeures. Et, c'est là que réside l'espérance et l'endurance. le dire est salvateur. « La beauté est un piège, pour celui qui la regarde, comme pour celui qui la porte. Un confort qui vous endort, un pouvoir comme une malédiction. »Le lecteur franchit la porte du délicat. Ces écorchées vives sont des crayons de couleur que l'on tient en main et que l'on ne peut lâcher d'un coup. le pictural langagier emporte tout sur son passage. « La laideur, celle de la douleur, est sublime à contempler. La beauté sans elle n'est rien. » Durassienne, l'inspiration est un solfège inaugural. « Je rêve qu'il tombe dans l'antichambre. » Plus que bénéfique, cet antre est l'étendue du désert qui résiste et que la pluie divinise. Tremblant, il met un manteau de laine sur le froid éprouvant des fissures murales et métaphoriques. L'autre chambre chavire mais le possible est toujours le nuancé du désespoir. Les émotions sont vives dans le plein et n'osent s'émanciper. L'écriture est salvatrice. Flamboyante car chaque mot apporte sa touche sans maquillage. C'est un roman de prose, salutaire, féminin et intense. « Et puis un jour j'ai disparu. Sous un détail. »Magnétique, intime, tel un journal secret qui s'éveille au monde. « L'autre chambre » de Diane Schmidt publié par Les Editions Envolume est un cri. Culte et fort comme un café serré.
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Je tenais tout d'abord à remercier Diane Schmidt pour l'envoi de son roman et de la confiance qu'elle m'a accordée.
Ce roman sortira le 12 mars 2019.
Et voilà mon premier coup de coeur de février!
Ce livre est court, court mais percutant! Il nous raconte l'histoire de deux femmes, Marie et Ondine. Deux femmes que tout opposent mais qui se ressemblent tout de même. Ce sont deux femmes qui souffrent, percutées l'une et l'autre par la violence de la vie.
Marie a connu son premier et son dernier homme à 36 ans. Elle ne se sent pas femme. Elle vit une vie « morte », sans émotions, sans envies, sans rien. Pourquoi est-elle comme ça?
Ondine, elle, est tout l'inverse de Marie. Elle, elle couche. Elle travaille d'ailleurs dans une boîte de nuit. Elle est danseuse de charme.
Elle vit avec une brute épaisse qui fait d'elle ce qu'il veut.
Ce texte est percutant par la froideur qui en ressort. J'ai ressenti, tout le long de ma lecture, le mal-être de ces deux femmes.
Il est écrit sous forme de proses et se lit très vite (même pas une heure). Mais chaque fin de phrase m'a percutée un peu plus que la précédente.
Les graphismes sont très jolis, aussi percutant que le texte. Il faut savoir que c'est l'auteure elle-même qui a créé ces graphismes.
Dès sa sortie, je vous conseille de le lire. C'est un petit bijoux.
Lien : https://leslecturesdemy.word..
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