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Critique de gruz


Oh combien j'aime lire des nouvelles, combien je sais que c'est un exercice beaucoup plus exigeant qu'il n'y parait. Comme je le deviens moi-même à force d'en lire.

Se lancer dans un recueil est un peu une gageure. L'auto-édition permet un éventail infini de possibilités, mais le risque peut être aussi de tomber dans la facilité.

Lawren Schneider m'avait déjà joliment embarqué avec son précédent roman : Les larmes des cigognes. J'étais donc curieux du résultat.

Il avait en tête un grand thème général, mais ça lui laissait une vraie liberté de manoeuvre pour chaque histoire. Et c'est tant mieux ! Rien n'est plus barbant que lorsque les histoires se ressemblent toutes.

L'auteur alsacien a bien mené son affaire. Les nouvelles sont inégales à mon goût, ce qui est normal vu leur éventail, mais globalement voilà un recueil réussi et que j'ai pris un vrai plaisir à lire. Dans l'ordre de leur publication, même si l'écrivain dit dans sa préface que les récits peuvent être lus dans n'importe quelle sens ! ;-).

Toutes les nouvelles tiennent la route, contées au travers d'un style agréable, aéré, vivant.

J'ai trouvé que la qualité des nouvelles montait globalement d'un cran à chaque fois, comme si elles avaient été classées qualitativement. Comme si l'auteur s'était lâché de plus en plus au fil des histoires, passant de récits noirs classiques, à des histoires plus ambitieuses. Il me confiait d'ailleurs qu'elles ont été plus ou moins publiées dans l'ordre d'écriture. Schneider se bonifie donc avec le temps, comme un bon vin 🙂 (d'ailleurs il parle souvent de vins et de repas, en bon vivant qu'il est).

L'accroche du recueil dit parler de péchés, c'est une réalité, mais en fait le vrai trait d'union entre les intrigues est l'amour (et/ou le sexe). Et on est vraiment dans ce que l'homme peut avoir de pire comme comportements, c'est noir mais radicalement tourné vers l'humain.

J'ai toujours aimé quand les auteurs sortent de leurs zones de confort et prennent des risques. Clairement, mes trois nouvelles préférées sont l'acédie (humainement forte), la luxure (où l'auteur ne tombe pas dans le piège du scabreux mais propose une histoire très originale) et l'amour (vu sous un angle très inventif, noir et touchant à la fois).

Ce recueil est donc une intéressante réussite. J'en aurais même voulu davantage pour certaines nouvelles qui auraient mérité d'être un peu plus longues.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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