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Critique de Danage


Pour avoir fondé et animé un groupe de résistance "La Rose blanche", entre 1942 et 1943, Hans et Sophie Scholl (frère et soeur) et leur ami Christoph Probst ont été guillotinés (24 ans pour les jeunes garçons, 21 ans pour la jeune fille) le lendemain de leur arrestation.

« Nous ne nous taisons pas, nous sommes votre mauvaise conscience ; la Rose Blanche ne vous laisse aucun repos » extrait du tract n°4

Christoph était père de deux enfants, son épouse était enceinte du troisième.
Hans avait brièvement goûté des jeunesses hitlériennes, très vite écoeuré par l'enrégimentement et l'absence totale de liberté qui y régnait.

« Contre vents et marées, savoir se maintenir », ce sont les mots empruntés à Goethe que Hans Scholl traça sur les murs de sa cellule.

Sophie martelait : « il faut avoir l'esprit dur et le coeur tendre ».

Manquent les lettres compromettantes, les écrits intimes.
Les lettres retracent l'Arbeitsdienst, les brimades, les angoisses du quotidien.
On touche à l'essentiel à la faveur d'une extraordinaire culture littéraire, philosophique, théologique, adossée à une foi inébranlable et un courage sans borne. Ils citent les Psaumes, Bernanos, St Augustin, Thomas Mann, F Jammes, Claudel, Leibniz, Morike….

Sophie écrit à son ami Fritz :

« Je voudrais tant que tu survives à cette guerre et à cette époque sans en être une créature »
« La musique n'est plus ni moins que l'air qui permet à la flamme de brûler d'un éclair plus vif encore »

La flamme qui brûle, qui réchauffe, qui guide.
Martyrs, Hans et Sophie Scholl, et Christoph Probst devraient avoir leur place dans tous les livres d'histoire.



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