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Avec ces lettres et carnets de Hans et Sophie Scholl, c'est un pan de l'histoire allemande peu connu des terribles années 1930 à 1945 et le courage de la résistance contre un régime en proie à une folie meurtrière.
Hans et Sophie étaient promis à un brillant avenir, mais la montée de l'antisémisme, les discours abjects d'Hitler vont à tout jamais briser leur espoir.
Le frère et la soeur ainsi que leur ami Christoph Probst seront arrêtés puis guillotinés le lendemain de leur arrestation. Leur crime, avoir fondé un groupe de résistance "La Rose blanche" pour dénoncer la folie du régime en place.Ces écrits sont remarquables par leur teneurs érudites, passionnées, courageuses, engagées, enflammées. Hans et Sophie Scholl nous touchent car ils ne rêvent qu''à un monde tolérant, épris de justice et de fraternité. Au fil des récits, les textes de Hans se font plus noirs, plus engagés, montre la maturité et le talent d'écriture du jeune homme qui perçoit que les causes qu'il défend se paieront au prix cher, tandis que Sophie sa cadette montre plus d'insousiance et de frivolité. Hans devine le prix àpayer pour défendre la liberté alors que Sophie, la veille de son arrestation n'imagine pas les risques qui planent sur leurs vies.
Des récits forts et bouleversants dont la portée font écho encore aujourd'hui, et rejoignent les grands textes de résistance.
A lire absolument.
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une leçon de vie.
un livre de chevet.
résister. j'en ai maintenant compris le sens.

Dans les années sombres de l'histoire Allemande, ou comment au travers de leurs correspondances, nous sommes amenés à vivre la prise de conscience d'un petit groupe de jeunes Allemands immergés dans l'enfer nazi.

D'abord enthousiastes (comme beaucoup), petit à petit ils constatent les atrocités, les privations de liberté, la ségrégation, l'inhumanité… petit à petit ils vont apprendre à résister, chercher à faire prendre conscience. « La rose blanche » est née, mais elle sera décapitée, par un triste jour de l'hiver 1943 à Munich.
Lien : http://testivore.com/lettres..
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Pour avoir fondé et animé un groupe de résistance "La Rose blanche", entre 1942 et 1943, Hans et Sophie Scholl (frère et soeur) et leur ami Christoph Probst ont été guillotinés (24 ans pour les jeunes garçons, 21 ans pour la jeune fille) le lendemain de leur arrestation.

« Nous ne nous taisons pas, nous sommes votre mauvaise conscience ; la Rose Blanche ne vous laisse aucun repos » extrait du tract n°4

Christoph était père de deux enfants, son épouse était enceinte du troisième.
Hans avait brièvement goûté des jeunesses hitlériennes, très vite écoeuré par l'enrégimentement et l'absence totale de liberté qui y régnait.

« Contre vents et marées, savoir se maintenir », ce sont les mots empruntés à Goethe que Hans Scholl traça sur les murs de sa cellule.

Sophie martelait : « il faut avoir l'esprit dur et le coeur tendre ».

Manquent les lettres compromettantes, les écrits intimes.
Les lettres retracent l'Arbeitsdienst, les brimades, les angoisses du quotidien.
On touche à l'essentiel à la faveur d'une extraordinaire culture littéraire, philosophique, théologique, adossée à une foi inébranlable et un courage sans borne. Ils citent les Psaumes, Bernanos, St Augustin, Thomas Mann, F Jammes, Claudel, Leibniz, Morike….

Sophie écrit à son ami Fritz :

« Je voudrais tant que tu survives à cette guerre et à cette époque sans en être une créature »
« La musique n'est plus ni moins que l'air qui permet à la flamme de brûler d'un éclair plus vif encore »

La flamme qui brûle, qui réchauffe, qui guide.
Martyrs, Hans et Sophie Scholl, et Christoph Probst devraient avoir leur place dans tous les livres d'histoire.



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La correspondance de deux jeunes allemands frère et soeur Hans et Sophie Scholl ,adolescents lors de la prise du pouvoir par Hitler.
A travers leurs lettres,on découvre leurs passions pour la lecture,la musique,le sport,les réunions avec leurs amis.
La restriction des libertés de pensée et de religion,ainsi que la connaissance des atrocités menées à l'Est vont les amener à fonder le mouvement de la résistance universitaire munichoise die Weisse Rose(la Rose Blanche).
On se rend bien compte du changement radical chez Sophie à partir de 1942,elle est révoltée (lettre du 28octobre 1942).
Dénoncés,ils seront condamnés à mort par le régime nazi qui ne tolérait aucune opposition:décapités le 22 février 1943(malgré la législation allemande qui imposait un délai de 99 jours avant l'exécution d'un condamné).
Hans,la veille de l'exécution,déclare au juge accusateur nazi:" Aujourd'hui vous nous tuez demain,c'est vous qui serez à notre place".
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J'en attendais peut être beaucoup trop, mais ces lettres échangées entre les membres d'une même famille et leurs amis ( en Allemagne durant les années quarante) ne m'a pas intéressé plus que çà.
Je comprends que la censure empêchait de se découvrir.Malgré cela, la plupart des lettres sont insignifiantes voir banales, à part quelques réflexions philosophiques.
L'on s'aperçoit également que "l'anti-nazisme" de ces jeunes gens ne prend réellement forme qu'avec la défaite de Stalingrad.
Durant les évènements précédent on ne les sent que très peu concernés.
Evidemment la fin de l'ouvrage aurait tendance à prouver le contraire, à moins qu'il ne s'agisse de l'acte d'un pouvoir aux abois, qui veut des "exemples".Ces lettres méritaient elles un livre ?
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On en parle moins, parce que moins organisée et surtout moins connue, mais la résistance au nazisme a bel et bien existé. Toutes les couches de la société sont concernées, et toutes les sensibilités politiques.
Hans et Sophie Scholl appartenaient à un réseau d'étudiants : La rose blanche.

Cette édition a réuni de manière chronologique, des lettres, brouillons de lettres, journaux, et notes écrits et envoyés par frère et la soeur à leurs amis et famille.

Il s'agit d'une correspondance écrite entre 1941 et 1943. On y découvre une jeunesse allemande dynamique, curieuse, cultivée, soucieuse de son avenir. Cette jeunesse est prise dans le filet du régime ; obligée à se soumettre à un embrigadement qui les pèse et qui au fur et à mesure de son emprise va laisser installer chez ces jeunes la révolte et induire leur implication au sein d'un groupe de résistance.

Cet ouvrage donne au lecteur la mesure de l'emprise du régime sur la population, et explique les difficultés que les réseaux de résistance ont pu rencontrer pour exister, agir, et surtout perdurer.

Dans cette correspondance, il n'est jamis question des camps, et de la répression à l'encontre des juifs. Etaient-ils au courant ? Ce sont les mesures autoritaires, l'obligation de service civique, puis la défaite de Stalingrad qui induiront cette prise de conscience.

Sans être d'une grande intensité dramatique, ce livre est néanmoins instructif, et plaisant à lire.

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Produits d'un sujet fort, ces intéressantes confidences ne m'ont pas moins parues parfois d'ordre trop privé.

Mais avant de revenir sur le contenu de cet ouvrage, il est important que j'évoque rapidement l'histoire des deux jeunes auteurs.
Hans Scholl et sa petite soeur Sophie ont activement milité, en intégrant la Rose Blanche - groupe de résistants -, contre le régime nazi en envoyant et déposant des milliers de tracts à travers la population, visant d'abord les têtes pensantes, philosophes, artistes et autres professeurs, puis élargissant leur quête aux étudiants puis à chaque habitant, espérant les faire réagir contre l'ignominie du pouvoir en place. Enfants d'un père pacifiste qui avait refusé de servir lors de la Grande Guerre et ne s'empêchera pas de critiquer ouvertement Hitler, ce qui lui valu un séjour en prison, ils déposèrent les derniers imprimés dans leur université et finirent par en lancer dans la foule depuis une balustrade. Rapidement dénoncés, rapidement jugés, ils seront exécutés quelques jours après. Guillotinés pour avoir écrit et partagé des textes contre les horreurs qui sévissaient alors durant cette guerre. Christoph Probst, Willi Graf, Alexander Schmorell et le Pr Huber, tous également membres de la Rose Blanche, vivrons le même destin funeste.

Cette composition regroupe de nombreuses lettres que Hans et Sophie ont envoyés à leurs amis et famille, ainsi que quelques passages de leurs journaux. Au travers de ces écrits, nous apprenons à les connaître, nous faisons une idée de leurs personnalités qui étaient bien différentes l'une de l'autre mais dans lesquelles nous ressentons pareillement leur amour pour leurs proches. Nous les suivons donc dans leurs pérégrinations à travers l'Allemagne, de chez eux, à Ulm, à Munich, en passant par leurs lieux de vacances, au camp de travail pour Sophie et même en Russie ou en France pour Hans.

S'il est captivant de les suivre, ainsi que de constater l'évolution de leur mentalité, d'abord désinvolte puis peu à peu concernée, j'ai cependant ressenti de la gêne en lisant leurs propos. Je ne pensais pas que ce serait si intime, et cette impression de faire du voyeurisme, lire des confessions personnelles, m'a vraiment beaucoup perturbée. Si je comprend la volonté de l'éditrice de partager ce genre d'écrits pour une meilleure compréhension de ce que vivaient les jeunes en temps de guerre, je pense que certaines confidences auraient dû rester privées (encore plus lorsque l'on lit Sophie demandant expressément au/à la destinataire de la lettre de ne pas la garder !).

Leurs pensées profondes sont partagées dans ces écrits, leurs nombreuses lectures également, qui les aide à ouvrir un peu plus les yeux sur ce qui les entoure, leur quotidien durant leurs services militaire et leurs études nous sont révélés, et tout cela est intéressant. Mais jamais un mot n'est prononcé sur la Rose Blanche et sur leur implication dans le mouvement, seulement parfois sous-entendu (et encore je ne l'aurai pas compris si le traducteur ne l'avait pas spécifié dans ses annotations).

Donc finalement, est-ce que la publication d'un tel ouvrage était nécessaire ? Oui, bien sûr, mais j'aurai préféré que ce soit moins intimiste. Quoi qu'il en soit, on referme cet ouvrage avec des larmes dans les yeux, dégoutés d'un tel verdict (un assassinat, disons-le clairement) envers des personnes qui revendiquaient seulement la liberté.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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A la lecture des lettres et extraits des journaux de Hans et Sophie Scholl, on comprend ce qui a animé et nourrit leur esprit de résistance. La musique, la littérature, la poésie, le théâtre leur ont donné les armes pour décrypter l'horreur dans laquelle le peuple allemand a été emporté. Peu à peu tout au long des extraits ils nous livrent le cheminement de leur pensée et nous délivre un message d'espoir. Conscients des risques encourus, ils avaient d'eux mêmes signer leu épitaphe : "la fin sera atroce , mais aussi terrible qu'elle doive être , elle est moins redoutable qu'une atrocité sans fin".
Hans Scholl 25 ans , Sophie Scholl 22 ans, Christoph Probst 24 ans, membres du reseau de résistance" La Rose Blanche" furent décapités à la hâche le 22 février 1943 à la prison de Munich-Stadelheim, sur décision de leurs juges nazis.


Astrid SHRIQUI GARAIN
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Ce livre rassemble les écrits privés de Hans et Sophie Scholl (lettres à leurs proches et journaux intimes), préfacés et annotés par Pierre-Emmanuel Dauzat. Il nous permet de suivre l'évolution de 2 jeunes Allemands ordinaires devenus des opposants au régime nazi, puis des martyres de la résistance allemande.

Nous sommes rapidement plongés dans l'Allemagne des années 1930 et nous suivons la montée du nazisme et la guerre à travers les yeux de Hans, puis de Sophie. le 1er est un rêveur féru de poésie et de philosophie, qui fait face à la réalité en entreprenant des études de médecine. Mobilisé dès le début des hostilités, il traverse l'Europe avec son unité et apprend son métier de chirurgien « sur le tas ». Ouvert d'esprit et en contradiction avec les velléités guerrières de son pays, il apprend le français et le russe et s'initie à la littérature des pays occupés, à leur culture.

Sophie, plus jeune que son frère de quelques années, a un style plus vivant et plus insouciant. Ses écrits montrent une jeune fille heureuse de vivre, qui se sent étouffée par les obligations auxquelles elle est astreinte pour servir son pays. Grande lectrice elle aussi, elle aspire à rejoindre Hans à l'université pour y commencer enfin à vivre sa vie.

Les 2 jeunes gens gravitent dans un milieu d'intellectuels, d'artistes et de philosophes avec qui ils créeront la Rose Blanche, un groupe de résistance qui distribue des tracts anti-nazis, ce qui leur vaudra d'être exécutés pour trahison. (...)

Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Hans et Sophie Scholl. Lettres et carnets.
Traduit de l'allemand, préfacé et annoté par Pierre-Emmanuel Dauzat.
Edition Tallandier.
Ce récit de vie épistolaire est une rose blanche posée subrepticement sur le coeur du lecteur. L'histoire véridique de Hans et Sophie Scholl « enfants d'Antigone » arrêtés, jugés, et condamnés à la peine de mort. Hans avait 24 ans et Sophie 22 ans. Etudiants, brillants intellectuels, révoltés. Ils étaient les faisceaux pour un monde meilleur. Dans leur pays l'Allemagne de 1943, ils ont été ce que le courage a de plus grand. Créant « La Rose blanche » un réseau d'étudiants. Ce dernier implorait la jeunesse allemande à la révolte contre Hitler et sa folie. L'endoctrinement, l'anéantissement mental des idéaux des étudiants, « La Rose Blanche » condamnait tout cela. Distribuant des tracts, prenant des risques, tel David contre Goliath. Pour eux le grain de sable pouvait devenir une montagne fraternelle. Trahis par le professeur, allié à la Gestapo, ils sont été arrêtés et guillotinés à Munich le 22 Février 1943. Reste les lettres émouvantes, cultivées, humanistes. Où la foi en l'homme surpasse les possibles ténèbres nazies. Comment ne pas frémir lorsque deux enfants de l'avenir tombent et meurent par la calomnie et la trahison ? Ces lettres, interlude pour un monde meilleur, façonnent l'homme nouveau, le pacifique. L'encre indélébile fustige les traîtres, implore la jeunesse de ne jamais baisser les bras quoiqu'il arrive.
« Auriez-vous tué Hitler, si vous en aviez eu la possibilité ? »
Osez répondre aux juges : « Oui sur- le- champ ! »
Nomme les premiers combattants du Devoir de « La Rose Blanche »
Le parfum éternel de la rose blanche accrochée au fronton de « Qui sait mourir ne saurait être asservi »
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