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Critique de tynn


J'ai encore en mémoire le plaisir de lecture en 2009 du livre de Thierry Savatier* qui documente la trajectoire de la plus sulfureuse des peintures de Courbet, passant de mains en mains entre différents propriétaires, assortie d'années de discrétion voire de disparition.

C'est donc très amusant de finaliser la connaissance de l'oeuvre par la dernière énigme qui y restait attachée: mais à qui appartient donc cet «intérieur»?
Nul doute qu'en découvrant l'identité de cette fameuse «toison», Claude Schopp a fait autant un scoop culturel qu'une savoureuse découverte dont il peut se satisfaire.

Donc voici nommée Constance Quéniaux (1832-1908), tour à tour danseuse de l'opéra de Paris, demi mondaine vivant de ses charmes, courtisane rentière d'aisance accumulée, dame patronnesse et discrète vieille dame un peu collectionneuse.

L'auteur a fait un travail de rat de bibliothèque pour suivre sa trace dans toutes sortes de documents, reconstituant ainsi son parcours probable. Si le résultat de ses recherches est parfois fastidieux pour le lecteur, il dessine néanmoins une époque sociale, esthétique et culturelle un peu oubliée et qui s'avère très intéressante.

Pouvait-elle imaginer, cette petite dame respectable de soixante-quinze ans, que sa renommée posthume tiendrait à son intimité si largement offerte au public? Quel destin!

*L'origine du monde: histoire d'un tableau de Gustave Courbet
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