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Critique de marina53


François Feldman, qui n'a rien à voir avec le chanteur, a quitté la cité des Buers pour s'installer dans le vrai Lyon, c'est à dire dans la presqu'île. C'est aussi là qu'il a ouvert sa boutique de prêt-à-porter. Son créneau : des t-shirts et des sweats avec des citations inventées pour le moins empreintes d'humour noir (voire très noir). Les affaires ne marchent pas vraiment mais il compte bien sur son dernier slogan en date pour relancer la machine. Pour cela, il aurait besoin d'un peu d'argent et c'est donc tout naturellement qu'il va voir sa conseillère financière de la Banque Populaire, la Bacardi, Juliane de son doux prénom, qu'il méprise au plus haut point... Et qu'il déteste encore plus lorsqu'il se voit refuser son prêt ! Mais avec sa dernière idée de génie, à savoir faire venir de la terre d'Algérie pour enterrer les Algériens en France dans de la terre algérienne, il est sûr qu'elle ne va pas le lui refuser cette fois ! Mais non, son idée ne lui plait pas, à la Bacardi. Il décide alors d'aller voir son pote, Saïd, dealer notoire, aux Buers. Rien à faire, son idée ne lui plait pas plus. Bien au contraire ! Alors qu'en bas de l'immeuble, lui et Ibrahim, le cousin de Saïd, s'étripent verbalement, ce dernier ne trouve rien de mieux que de se faire écraser contre le mur par une Audi... conduite par la Barcardi !

François Feldman, avec son nom juif et sa tête d'arabe, est un type normal, comme il le souligne. Quoique son humour frôle parfois les limites. Par un mauvais coup du sort, le voilà embarqué dans une improbable cavale avec sa conna... hum... sa banquière. À leurs trousses, des caïds des Buers mais aussi la police. Faut dire que Juliane Bacardi s'est foutue dans un sacré merdier. Et François, dont la bonté le perdra, ne pouvait décemment pas la laisser se dépatouiller toute seule. À charge de revanche, évidemment ! Jacky Schwartzmann fait, comme à son habitude, dans l'humour, la déconnade, le déjanté, le politiquement incorrect, n'oubliant pas d'écorcher au passage notre société. Et ce pour notre plus grand plaisir ! À un rythme effréné, il dégaine, sur même pas 200 pages, un scénario tout aussi diabolique que délirant, à l'humour mordant et parfois noir, porté par des personnages pas piqués des hannetons.
Un roman noir totalement jouissif !
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