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Critique de Lucie_Ash


Autant aller droit au but : je ne comprends pas ce que fait Pension complète dans la sélection Sang d'encre. Ce n'est pas un policier (le lecteur n'est pas du tout invité à enquêter, ou en tout cas il comprend très vite ce qui pue dans l'histoire), ce n'est pas vraiment un thriller ni un roman noir. Bon, oui, je l'ai classé en roman noir parce que sinon je ne sais pas où le mettre. Mais je n'ai trouvé ni suspense haletant, ni morbidité dans ce roman.

En fait, c'est l'histoire d'un quarantenaire issu de milieu populaire entiché d'une riche héritière bien plus âgée que lui. Il ne travaille pas, profite de sa vie de riche Luxembourgeois qu'on traite parfois de « gigolo ». le dernier en date à « l'insulter » est le banquier de sa Lucienne, à qui il casse le nez (parce que quand même, il n'est pas un gigolo). Après un dépôt de plainte, Lucienne envoie Dino à l'écart du Luxembourg, sur son yacht dans le sud de la France, le temps de prendre les choses en main avec la justice. Sauf que ce pauvre Dino a une panne sur la route et il se retrouve coincé à La Ciotat, contraint de séjourner dans un camping. C'est là qu'il fait la rencontre de Charles Desservy, un écrivain snob venu aux Naïades pour se rapprocher des vrais gens et en parler dans son futur livre.

Nous voilà face à une histoire d'amitié entre deux hommes du même monde : celui du faste. Nous avons droit à leurs remarques sur les visiteurs du camping (qu'ils rangent dans des cases de nationalités), leur alcoolisme notoire, leur désoeuvrement. Mais petit à petit, des gens se mettent à mourir dans des conditions étranges, et là commence une pseudo-enquête (très vite déjouée par n'importe quel lecteur) : qui diable tue ?

Et si dès le départ le côté déjanté des personnages, des situations se fait ressentir, à partir de la révélation de l'identité du diable qui tue, l'histoire bascule encore plus dans l'absurde. J'avais été déconcertée par la manière qu'a Dino de voir sa belle-mère, la vieille (très vieille) Macha dans son fauteuil roulant, qui ne veut pas crever ; mais l'enchaînement des événements à partir de la moitié du roman m'a plongée dans une profonde perplexité.

Mon problème avec ce roman, c'est que tout le long (après le premier chapitre en tout cas) je me suis demandé : on va où là ? Oui, et donc ? D'accord, c'est telle personne qui tue, maintenant on fait quoi ? Jacky Schwartzmann, où emmenez-vous les lecteurs ?

Autant j'adore l'absurde, autant là, j'ai eu du mal à me sentir concernée par l'histoire. Je ne saurais pas trop l'expliquer, peut-être que ce n'est juste pas mon humour, ou que je m'attendais à autre chose et que je n'ai pas su m'en détacher, ou que les personnages n'ont pas fait leur chemin dans mon petit coeur… Mais je reconnais la qualité de l'écriture, même si je n'ai pas été transportée par l'intrigue.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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