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Critique de GODON


GODON
14 février 2016
Il y a des écrivains universels. Vous allez apprendre d'eux, faire évoluer votre réflexion, découvrir ce que vous n'avez pas su penser. Ils arrivent à parler à tout le monde, il y a un consensus.
Et puis il y a des écrivains personnels, dont le fan club est réduit. Ils ne parlent qu'à vous ou à un petit nombre. Ils sont étrangement votre double, au moins pour une part significative de votre être. Ils ne sont pas connus, ils sont confidentiels. Il n'y a qu'une infime communauté autour de ces auteurs, parce que ce qui compte c'est la ressemblance.
Vous n'apprendrez rien d'eux : vous lisez, vous voyez, vous savez, vous comprenez, vous lisez les lignes qui n'ont pas été écrites aussi bien que les autres.
Grâce à une amie, je découvre Monelle, la petite merveille de Marcel Schwob. En trois pages je suis sûr d'avoir trouvé un diamant, et subjugué. Deux de mes petites idoles sont là : la petite Sonia qui sauvera Raskolnikov et la pauvre Anne que De Quincey, le mangeur d'opium qu'il ne retrouvera jamais dans le labyrinthe de Londres.
Pour qui d'autre, ont-elles une valeur inestimable? C'est troublant : moi et lui?
Avec cela le style du conte, la plus haute maitrise de l'écriture… Andersen…
Des histoires d'enfance, pas des histoires pour les enfants. Monelle dit : vit dans l'instant, tout souvenir est contradiction, donc le livre de Monelle souvenir ou plutôt intense évocation de nos pensées d'enfance est intense contradiction, nostalgie infinie d'une autre pensée du monde… Quelle déchirure!
Si l'amour existe, c'est Monelle qui le sait! Qui le fait! Qui l'est! Qui l'a!
Alors je jalouse Marcel Schwob, c'est moi qui devais écrire les histoires des soeurs de Monelle. Ah! Mais, lui, c'est moi? (Je voudrais bien!).

Quel dommage, je l'ai déjà fait…
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