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Critique de steka


Plaisant exemple de ce que peut faire un auteur, bénéficiant d'une indéniable réputation, quand il a su préserver une véritable liberté de ton et d'expression. En ces sombres années (1969-1979) de l'histoire italienne, qu'ultérieurement on appela, non sans raisons, "Les années de plomb", Sciascia, dans ce recueil de chroniques et réflexions diverses, présentées comme un Journal, livre sans craintes ses observations de la vie sociale et politique de cette époque. On s'étonnera beaucoup moins après cette lecture et l'effarante corruption de tout un pays qu'elle dévoile, que l'Italie ait, ultérieurement, pu porter à sa tête une personnalité aussi médiocre et affligeante que Berlusconi; il en était fort directement le produit, l'aboutissement logique.
"C'est depuis lors que l'Italie est un pays sans vérité. Il en a même jailli une règle : aucune vérité ne verra jamais le jour en ce qui concerne les actes criminels ayant, même de loin, quelque lien avec la gestion du pouvoir."
Certains, pourraient (malencontreusement) faire un lien direct avec des événements et des figures de notre propre histoire franco-française contemporaine; cela ne serait, bien certainement, que l'expression d'un mauvais cauchemar. Mais rassurons-nous, dans un pays devenu "sans vérité", il ne viendrait à l'idée d'aucun de ceux paraissant sur la scène spectaculaire de tenter de la dire et surtout de la mettre en oeuvre; si bien que cette absence ne trouble plus personne. Car qu'est-ce donc que le spectacle finalement, sinon l'absence de vérité dans le vécu quotidien de tout un chacun ... Une simple question d'habitude.
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