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Critique de dedanso


Il m'aura fallu la pioche d'octobre pour revenir vers Ivanhoé, que j'avais lâchement laissé tomber au bout d'une dizaine de pages voilà plusieurs mois (la faute sans doute à un grand nombre de personnages et une action tardant à se mettre en place). Mais je suis au regret de vous apprendre que le phénomène s'est reproduit, même si je suis allée jusqu'au bout cette fois-ci.

Oserais-je remettre en cause la traduction, effectuée dans ma très vieille édition par un illustre inconnu (enfin si je compare avec Dumas, autre traducteur de Walter Scott) ?

Je doute cependant que mon ennui ait été amoindri par une meilleure traduction. Car il est moins lié au style littéraire qu'aux longueurs narratives. Je me suis vue obligée de survoler de nombreux passages dans lesquels il ne se passait strictement rien.

A l'inverse, certains m'ont fortement marquée (d'où les trois étoiles quand-même) : le tournoi d'Ashby bien-sûr, tous les passages dans lesquels un certain Locksley* prend une part active au récit, et ceux où Wamba et Gurth sont présents. Ce sont, à mon sens, les seuls personnages qui méritent que l'on s'atèle à cette lecture. Ivanhoé (étonnamment absent sur de longues durées alors que le livre porte son nom) , Rowena ou Rebecca sont par trop insipides et attendus.

Le côté "peinture historique de l'Angleterre en l'année 1194" aurait pu être intéressant si toutefois Walter Scott avait choisi d'être fidèle à l'Histoire, ce qui n'est pas tout à fait le cas. D'ailleurs, les personnages réels ne sont pas du tout nuancés mais au contraire très caricaturaux, comme celui de Richard Coeur de Lion, Jean sans Terre ou le templier Bois-Guilbert.

Je me dois d'ajouter qu'à mon sens, Walter Scott tente d'adoucir les idées de son époque sur la communauté juive. S'il transpose fidèlement les points de vue antisémites d'alors, il me semble que c'est pour mieux les nuancer et montrer, à travers les personnages d'Isaac et surtout de Rebecca, à quel point ces jugements sont ridicules et complètement fantaisistes.
Je ne peux cependant nier que la façon dont le père et sa fille sont traités dans ce récit participe sans doute aussi au déplaisir qui m'est resté à la fin de ma lecture.

*Locksley ne m'a donné qu'une envie : sortir de ma PAL les deux opus que j'ai sur Robin des Bois, la version d'Alexandre Dumas et celle de Mickael Morpurgo.
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