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EAN : 9782070453702
880 pages
Gallimard (08/04/2016)
3.78/5   587 notes
Résumé :
Situé à la fin du XIIe siècle, sur fond de conflit entre les Saxons et les Normands, le roman met en scène les combats d’Ivanhoé pour maintenir son roi et bienfaiteur Richard Cœur de Lion sur le trône et sauver du bûcher la belle Rébecca. Paru en 1819, Ivanhoé est un formidable roman d’aventures où se succèdent les situations périlleuses et les péripéties, les combats, les trahisons et les passions. C'est aussi le modèle du roman historique : le Moyen Âge que Scott ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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sur 587 notes
Souvenir médiéval, souvenir génial ; souvenir d'enfance, souvenir intense !

Qu'il est loin le temps où pendant les vacances d'été chez mes grands-parents, je me repassais inlassablement ce roman illustré sur ce qui constituait, sans que je le sache, l'archétype du héros romantique ! Hauts faits chevaleresques, ambiances de tournois et attrait pour le Moyen Âge : tout m'a tout de suite charmé dans l'Ivanhoé de Walter Scott. Il est vrai qu'avec le temps, de nombreux détails et personnages passent à la trappe, comme la jeune Rebecca ou la dénonciation des inégalités de cette société anglaise (qu'elles soient entre Saxons et Normands ou bien entre chevaliers et paysans, voire même entre chrétiens et juifs).
Pour autant, je ne saurais davantage conseiller d'aborder le Moyen Âge par la vision romantique des auteurs français et anglais du XIXe siècle : bien sûr, ça pullule d'archétypes à chaque page, mais ici au moins on ne parle pas de vision « moyenâgeuse ». Seules les inégalités mises en avant peuvent faire figure de critiques, mais renvoient bien souvent à celles largement présentes dans nos sociétés actuelles. Au moins, avec Walter Scott comme figure de proue de ce renouveau du Moyen Âge il y a 150 ans, on sait ce qu'on peut aimer dans cette période : les actes héroïques et les belles parades ; c'est déjà pas mal.

Evidemment, le lien est très fort avec le fameux Robin Hood et des thèmes lourds sont évoqués dans ces pages : le retour malheureux de la croisade, les amours contrariées, le poids de la religion. C'est ce qui fait naturellement le charme de ce genre de littérature : les clichés sont légion, mais l'ambiance est telle que cela se lit toujours avec un grand plaisir.

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Ce qui est bien avec "Ivanhoé" - en plus de m'évoquer quelques uns de mes plus beaux souvenirs d'enfance - c'est qu'on a quasiment deux romans pour le prix d'un. En effet, un autre héros anglais, non moins légendaire que le preux chevalier amant de la belle Lady Rowena, parcourt ses pages : Robin des Bois. Ajoutons à ces deux joyeux compères le fier roi Richard Coeur de Lion, et le tiercé est complet.

Et en parlant de tiercé, il est bien sûr beaucoup question de chevaux et d'héraldique dans ce joli pavé écrit d'une main de maître (et traduit par Alexandre Dumas et sbires, pour mon édition, excusez du peu). Combats singuliers sanglants, tournois flamboyants, batailles féodales, hors-la-loi réprouvés mais valeureux... ah ça, on ne peut pas dire que la période ait été tranquille, loin s'en faut, mais, soyons honnête, c'est bien cela que je cherchais en me plongeant dans les aventures du chevalier Wilfried d'Ivanhoé, le noble saxon, bras droit de Richard Plantagenêt.

En cette fin du 12ème siècle, en Occident, mieux vaut en effet être rangé du côté du fort et du puissant. Mieux vaut aussi ne pas être femme, ni juif, et encore moins une femme juive, comme le prouve le récit de Walter Scott, très intéressant sous cet aspect historico-social.

Je me suis vraiment régalée des aventures d'Ivanhoé et de Robin des Bois, et des amours de Rowena et de Rebecca, prenant plaisir à me remémorer le film grand spectacle de Richard Thorpe, vu et revu enfant, avec mes frères.

Du grand roman d'aventures, résolument indémodable.


Challenge PAVES 2015 - 2016
Challenge 19ème siècle
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Par Saint Georges ! Ainsi voilà le fameux récit chanté à la face de la Terre par le fameux ménestrel Walter Scott. Par ma foi, il m'a été donné de lire une bien belle prose en ce jour d'hui, assez belle pour suggérer cette fantaisie au style de ma plume.

Le barde a dessiné une Angleterre qui, tout en suivant les routes principales de la réalité, s'en écarte néanmoins pour s'égarer par les chemins de traverse du rêve.
Le temps est celui de Richard 1er que l'on surnommait « Coeur de Lion », et bien que cent années soient devenues poussière depuis la conquête de l'île par les Normands, les Saxons continuent à les nommer « envahisseurs », ou plus grave « Français », et à espérer qu'un valeureux descendant des Sept Royaumes les rejettera à la mer. Ces Saxons ont l'âme conservatrice, eux qui ont gardé les noms que leurs ancêtres se donnaient quand ils affrontaient Charlemagne : Athelstane, Wilfried, Rowenna, eux qui ont oublié qu'en leur temps ils étaient aussi des envahisseurs en Angleterre.

Dans ce chant, ces Saxons sont preux, qu'ils soient nobles ou serviles. Les Normands sont marqués du sceau de l'infamie : nobles méprisants, vils, brutaux ou sournois, à l'instar du prince Jean qui se veut leur chef et compte bien supplanter définitivement son frère Richard disparu lors de son retour de la croisade. Richard, néanmoins, échappe à ce jugement félon. Il est Normand, mais il est le roi, un roi à l'âme de chevalier errant, aimant la mêlée, la bière et le chant avec de braves compagnons. Un roi qui n'est pas un roi en somme, qui peut être accepté par les Saxons.

En dessous de ces deux races se tient une troisième, méprisée et haï par les deux autres et cependant indispensables à leur économie : ce sont les Juifs. Quel sort est le leur ici, alors que le serf Saxon le plus débile refuse de partager une chambre avec le plus prospère d'entre eux. Ils sont obligés de plier le genou, d'arrondir le dos, d'employer une voix humble et mielleuse et d'écouter les sempiternelles insultes des Normands aussi bien que des Saxons guère moins arrogants à leur égard.

Walter Scott a écrit là un roman, certes, et cependant il ne peut échapper qu'il s'agit aussi d'une volumineuse pièce théâtrale prenant appui sur la tragédie aussi bien que sur la comédie. La prose de Shakespeare irrigue le récit comme un système sanguin ; les héros de l'histoire portent leurs sentiments au-delà du raisonnable et déclament des tirades insensées à la face du monde. Certaines mises en scène ne sauraient que rappeler le théâtre antique ou classique, telle la description de la bataille du château de Torquilstone que la superbe juive Rébecca fait pour les oreilles d'un ivanhoé blessé incapable de se déplacer. Pour aimer ce long conte, il faut aimer le théâtre, il faut aimer les personnages surjoués. Et par ma barbe, j'aime cela.

ivanhoé, ivanhoé. Nonobstant les qualités déployées au plus haut degré par cet idéal chevaleresque, il m'apparaît que nommer ce chant du nom de ce personnage sonne comme une duperie. Car il s'agit ici d'un roman dit « choral », où nombreux sont les personnages qui marquent l'esprit bien plus que le valeureux paladin. Faut-il tous les nommer ? Point ! J'évoque les incontournables : Cédric, père d'ivanhoé, Saxon presque fanatique quoique noble, implacable dans les arrêts de sa conscience et si peu disposé à accorder son pardon. Wamba le fou, au verbe impertinent et drôle, fils spirituel du fou du Roi Lear et père spirituel du fou de l'Assassin Royal. Athelstane, ultime descendant des rois Saxons, espoir de Cédric de rétablir la dynastie mais plus intéressé par l'heure du souper, un Averell Dalton en somme. Et Isaac le Juif, partagé et parfois écartelé entre l'amour de l'or et l'amour pour sa fille. Et bien d'autres encore qui épicent vigoureusement ce récit.

Ce roman plaira à ceux qui aiment la chevalerie et ne sont pas rebutés par le style 19ème siècle. Il est long, de temps en temps ennuyeux, mais le plus souvent plaisant, irrigué d'humour, d'épiques batailles et de chanson. Gageons que je n'en ai pas fini avec Walter Scott.

Que cet humble avis vous ait plu ou non, je ne saurai trop vous conseiller d'aller consulter celui de la Dame du Vent. Lady TheWind m'a accompagné tout le long de ce voyage en ce Moyen-Age fantasmé. Et elle a souvent dû m'attendre sur la route alors que je paraissais ne plus avancer. Je lui présente ici mes plus sincères hommages.
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Ivanhoé.
Ce mot à lui seul fleure bon le Moyen-âge, évoque les aventures chevaleresques, les tournois, les châteaux-forts assiégés et nous rappelle combien on a aimé ces personnages valeureux du Moyen-âge : Robin des bois, Quentin Durward...

Tout d'abord, resituons un peu l'histoire :
Cela se passe en 1194. Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, de retour de la Terre Sainte, est retenu captif en Autriche. Son frère, le prince Jean, tente de s'emparer du trône. Deux camps opposés, chacun tenant pour l'un des frères, s'affrontent. Ajoutez à cela, l'éternelle bataille entre Normands et Saxons et vous comprendrez l'ambiance joliment querelleuse de l'époque.
ivanhoé, fidèle bras droit de Richard, rentre secrètement en Angleterre et participe à un tournoi où il défie de nombreux partisans du prince Jean, sous les yeux émerveillés de deux belles jeunes femmes : Lady Rowena, son aimée depuis toujours mais promise à un noble saxon et Rebecca, fille d'un marchand juif, dont la beauté attise bien des regards et convoitises.

A la fin du roman ( Non, non, rassurez-vous, je ne vais rien dévoiler..), Walter Scott qualifie l'un de ses personnages héroïques de « généreux, téméraire et romanesque ». Je reprendrai bien ces adjectifs à mon propre compte pour qualifier son roman.

Généreux, dans le sens où on sent bien tout au long du roman une volonté de la part de l'auteur de faire triompher la bravoure, la fidélité et le pardon. Il est également porteur d'un message de tolérance à l'égard de la communauté juive mais aussi de réconciliation entre Saxons et Normands.

Téméraire, bien sûr, à l'image de ces hardis chevaliers du Moyen-âge qui n'hésitent pas à combattre en lice au péril de leur vie pour l'honneur d'une dame. Ce roman historique se joue parfois de la vraisemblance des faits et tente de surprendre à bien des moments le lecteur par des rebondissements parfois curieux. Je dis bien « tente » car le dénouement général de l'histoire est plutôt prévisible. On sent bien une volonté de la part de Walter Scott d'étonner et de prendre au dépourvu ses lecteurs mais il aurait dû déposer son armure imposante et bruyante avant de crier : « Surprise ! Regardez qui voilà ! ». Oui, les révélations sur l'identité de certains personnages sont plutôt des secrets de Polichinelle et ne viennent que confirmer ce que le lecteur supputait déjà.

Oeuvre romanesque, au sens où elle s'inscrit dans les romans d'aventures largement empreints d'histoires sentimentales et passionnelles. Ici, les histoires galantes passent au second plan mais l'amour n'en reste pas moins le moteur de certains des personnages du roman. Cependant, mon côté fleur bleue se désole un peu de la platitude des aventures amoureuses des héros..On est loin de la tragédie amoureuse shakespearienne ! Et pourtant, il y avait matière à rendre l'histoire bien plus épicée côté romance en donnant une place plus importante à Rebecca et à Lady Rowena. Si j'en crois quelques extraits du film, celui-ci donne la part plus belle aux personnages féminins.

Au final, même si certains dialogues m'ont paru bien longs, je me suis laissée séduire par ce roman, qui a certes un peu vieilli mais n'en reste pas moins un roman historique de qualité qui m'a énormément fait penser à la plume d'Alexandre Dumas.Ce sont aussi ses personnages pittoresques au caractère bien prononcé, voire un peu « frappé » qui le rendent bien attrayant. Walter Scott ne fait pas dans la dentelle lorsqu'il met en scène des personnages religieux. Les moines et les Templiers sont souvent dépeints comme vils et peu consciencieux, et si ces préjugés peuvent paraître exagérés, ils m'ont plutôt amusée.


Ce roman traînait dans ma pal depuis très longtemps. Il était temps de le lire ! Merci à Relax qui m'a incité à cette lecture commune, chose que je n'ai pas l'habitude de faire mais qui fut très appréciable et intéressante.
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Si on n'en a pas lu à l'adolescence une version raccourcie, peut-on encore lire ivanhoé* à l'âge adulte ? Eh bien oui : je viens de le faire, et avec plaisir. Avec le genre de plaisir qu'on a à lire de la littérature « pour jeune adulte », qui ne prend pas la tête. Mais je ne recommanderais pas cette lecture à mes enfants : langue trop complexe, pages de dialogues trop pleins de sous-entendus et trop longs.
Je suppose qu'il n'est pas nécessaire de décrire la situation et la base de l'histoire, tout le monde a vu un film parlant de Robin des bois. ivanhoé est quand même plus complexe, avec nombre de jolis rebondissements. On y trouve les scènes typiques du roman médiéval moyen, elles sont toutes très réussies : tournoi, attaque du château fort, rencontre des hors-la-loi dans la forêt, ordalie... Et surtout une galerie de personnages saisissants, pas tous chevaliers au grand coeur et au bras fort.
Le plus effrayant est le templier religieux fanatique, dont les raisonnements hallucinés et la volonté meurtrière nous rappellent d'autres fous de dieu plus près de nous. La caricature de l'usurier juif rejeté par la société est sans doute dans l'esprit de l'époque où se situe l'action. Il me semble pourtant que ces pages assez imbuvables (avarice, dissimulation des richesses, hypocrisie, faiblesse de caractère) tiennent encore aux préjugés de l'écrivain et de son époque à lui.
L'attachement des serfs à leur maître, leur courage et leur loyauté, le sens de l'honneur des chevaliers, des brigands, et globalement de tous les personnages, traîtres compris - sauf quelques religieux - sont difficilement crédibles. L'invraisemblance permanente est une des limites du livre (le nationalisme saxon en est une autre), mais ces 700 pages s'avalent facilement, si on a l'habitude d'une langue trop classique. Et il y a des pointes d'humour.

Mais pourquoi l'ai-je ouvert ? J'ai voulu chercher les sources de Han d'Islande ; le jeune Hugo a certainement été nourri de Walter Scott, mais je devrai chercher ailleurs des oeuvres plus typiques du roman gothique, et en particulier essayer de mettre la main sur Bertram, de Charles Robert Maturin. En effet, malgré quelques culs de basse fosse, avec squelette, un revenant (vrai?), quelques allusions à orgie et parricide, le texte reste assez propre sur soi, ce qui m'a un peu déçu.

*Je me souviens de la première fois que j'ai entendu un britannique parler de Aïe vanne (h)où. C'est bien de notre chevalier qu'il s'agissait. Pas d'accent aigu sur le e, bien sûr.
Je précise que je n'ai sans doute pas lu la traduction de Dumas mais une édition (XIXe siècle?) reliée mais sans date, ni éditeur, ni traducteur. Ah, les bouquinistes béarnais !
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
L'amour des combats est l'essence de notre vie : la poussière qui s'élève de la mêlée est l'atmosphère dans laquelle nous respirons librement. Nous ne vivons, nous ne désirons vivre, qu'autant que nous sommes victorieux, que nous acquérons du renom. Telles sont, jeune fille, les lois de la chevalerie, auxquelles nous jurons d'obéir, et auxquelles nous sacrifions tout ce que nous avons de plus cher.
-[...] Quand la mort a brisé la lance de l'homme de guerre, et l'a renversé de son cheval de bataille, que vous reste-t-il pour prix du sang que vous avez versé, des fatigues et des travaux auxquels vous vous êtes livré, des pleurs que vos hauts faits ont fait couler?
-Ce qu'il nous reste, s'écria Ivanhoe, ce qu'il nous reste! la gloire, jeune fille, la gloire qui dore nos tombeaux, et qui immortalise notre nom !
-La gloire ! reprit Rebecca : hélas ! c'est le trophée d'armes rongées par la rouille, suspendu sur le monument qui couvre les restes du guerrier ; c'est l'inscription effacée par le temps, et que le moine ignorant peut à peine lire au voyageur. Sont-ce là des récompenses suffisantes pour le sacrifice des plus douces affections, pour une vie misérablement passée à rendre les autres misérables?
-[...] La chevalerie ! c'est elle qui nourrit l'affection la plus vive et la plus pure, c'est elle qui secourt les opprimés, qui redresse les torts, qui réprime la tyrannie. Sans elle la noblesse ne serait qu'un vain nom, et la liberté trouve sa meilleure protection dans sa lance et son épée.
Page 211 du tome 2
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-- Mon honnête ami, dit le prieur, si le tintement de tes clochettes n'avait pas étourdi ton entendement, tu pourrais savoir que "Clericus clericum non decimat"; ce qui veut dire que nous, hommes d'Eglise, ne consumons pas les ressources hospitalières les uns des autres, mais préférons demander cela aux laïcs, leur donnant ainsi une occasion de servir Dieu en honorant et en secourant ses serviteurs désignés.
-- Il est vrai, répondit Wamba, que moi, n'étant qu'un âne, je suis cependant honoré de porter les clochettes tout comme la mule de votre Révérence; il n'empêche que je croyais que la charité de notre Mère l'Eglise et de ses serviteurs pourrait, comme on dit de la charité bien ordonnée, commencer par soi-même.
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Les convives étaient placés à une table qui pliait sous le poids des mets. De nombreux cuisiniers, qui suivaient le prince dans ses voyages et qui avaient mis en oeuvre toute leur science pour multiplier les formes sous lesquelles les provisions ordinaires étaient servies, avaient réussi, presque aussi bien que nos professeurs actuels dans l’art culinaire, à les rendre complètement méconnaissables à la vue.
Outre les produits indiqués, il y avait là une foule de friandises venues de l’étranger, et une grande quantité de pâtisseries de luxe, ainsi que des pains et des gâteaux savoureux employés seulement sur les tables de la haute noblesse. Des vins exquis, tant indigènes qu’étrangers, mettaient le comble au luxe du festin.
Mais, bien qu’adonnés au luxe, les seigneurs, en général, n’étaient pas d’une race intempérante. En se livrant aux plaisirs de la table, ils recherchaient la délicatesse et évitaient les excès, et avaient l’habitude de reprocher l’ivrognerie et la gloutonnerie aux Saxons vaincus, comme des vices inhérents à leur basse condition.
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[Jean sans terres] donna une nouvelle preuve de cette légèreté et de cette étourderie, lorsqu'il fut envoyé en Irlande, par Henri II, son père, pour se concilier l'affection des habitants de ce royaume, qui venait d'être réuni à l'Angleterre. Dans cette circonstance, les chefs irlandais s'empressèrent de venir présenter leurs hommages au jeune prince, et de lui offrir le baiser de paix ; mais, au lieu de les recevoir avec bienveillance, Jean et ses courtisans, tous aussi fous que lui, ne purent résister à la tentation de tirer ces chefs par leurs longues barbes, conduite qui, comme on se le figure aisément, excita la plus vive indignation en Irlande. Nous avons cité cet exemple afin que le lecteur, jugeant par lui-même du caractère de Jean et de ses inconséquences, ne soit pas surpris de sa conduite.
Page 223 (Tome 33 des œuvres complètes de Walter Scott, sans date, nom d'éditeur, ni de traducteur)
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— Par Dieu et par saint Denis, si vous ne payez pas la rançon supérieure, je vous pendrai par les pieds aux barreaux de fer de ces fenêtres, jusqu'à ce que les milans et les corneilles vous aient réduits en squelettes ! A vous de parler, chiens de Saxons, que proposez-vous en échange de vos misérables vies ? Que dites-vous, l'homme de Rotherwood ?
— Moi, pas un liard, répondit le pauvre Wamba, et pour ce qui est de pendre par les pieds, j'ai le cerveau à l'envers, à ce qu'on dit, depuis toujours, depuis le premier bonnet de bébé qu'on a attaché sur ma tête ; donc, me mettre la tête en bas pourrait par aventure le remettre en place.
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.
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